S&P Global Ratings, une agence américaine spécialisée dans les notations financières, a publié les résultats de son étude portant sur l’évolution du marché de l’immobilier européen en 2020. Si les chiffres sont globalement pessimistes, la baisse de prix annoncée ne laisse toutefois pas présager un effondrement du secteur. En France, la chute des prix est en grande partie liée au recul des achats de résidences secondaires. Un repli prévisionnel de -1,4 % en France Après plusieurs années de flambées des prix, le marché de l’immobilier français devrait subir une légère baisse, selon les estimations de l’agence S&P Global Ratings. Le recul le plus notable concernera les marchés irlandais et italiens, avec un repli qui atteindra -3 % à -3,5 %. La seule hausse que connaîtra le vieux continent sera celle du marché suisse qui devrait enregistrer un timide bond de +0,5 %. Les mesures prises par les gouvernements européens ont permis de limiter le risque d’effondrement du marché. Important En France, le recul du marché est en grande partie entraîné par la baisse des achats de résidences secondaires. En effet, il faut savoir que 35 % des transactions concernent ce type de bien. La perte de revenus auxquels ont été confrontés les salariés et les entrepreneurs pendant le confinement aboutira à une chute du volume de -5 % à -15 % pour les biens en résidence secondaire. Des crédits immobiliers plus difficiles à obtenir Chaque simulation de prêt immobilier devra aujourd’hui prendre en compte les nouvelles recommandations émises par le Haut Conseil de Stabilité Financière à la fin de l’année 2019. Face au risque de surchauffe du marché, cette entité a demandé aux prêteurs d’être plus intransigeants dans le respect du reste à vivre des ménages emprunteurs. Les prêts immobiliers sont par ailleurs limités à une durée de 25 ans. Important Les nouvelles mesures ont entraîné une hausse de refus de prêts immobiliers. Les profils les plus modestes auront donc plus de mal à accéder aux crédits immobiliers. Le marché demeure néanmoins solide, mais il est compliqué d’estimer les conséquences en cas de deuxième vague de propagation du coronavirus. L’État comme les entreprises auront en effet plus de difficulté à maintenir l’économie à flot.