Un fait assez rare pour être souligné, une remontée des taux a été observée dernièrement auprès de quelques organismes de financement. Mais la surprise se limite à ce changement de politique, puisque la hausse opérée est infime. Et de l’avis de la majorité des observateurs, il s’agira d’un phénomène isolé, les banques ne pouvant pas se permettre de poursuivre dans cette voie. Un retour « à la normale » est plus que probable La remontée des taux immobiliers concernait quelques organismes de crédit qui avaient déjà atteint, voire dépassé, les objectifs de production qu’ils s'étaient fixés. Libérés de cette contrainte, ils se sont autorisé un léger écart, dans le but d’améliorer leurs marges bénéficiaires. L’entame d’un nouvel exercice signifie de nouveaux objectifs à atteindre et, au vu de la concurrence qui règne sur le secteur, les établissements prêteurs qui ont revu leur taux à la hausse auront intérêt à revenir à leurs précédentes grilles tarifaires. La politique de la BCE obligera les banques à garder des taux bas De plus, la Banque centrale européenne (BCE), principale instigatrice des taux bas, ne semble pas disposée à changer de politique. Important Les établissements bancaires seront donc soumis à la même pression qu’en 2019 et devront renouveler leurs efforts pour séduire et fidéliser la clientèle. Avec en moyenne 10 points de base rajoutés ici et là (20 points de base au maximum), les banques qui ont décidé de relever leurs barèmes n’ont pas encore eu de véritable impact sur le marché. Mais une poursuite de la hausse finira tôt ou tard par freiner le dynamisme que connait actuellement le marché ; une mauvaise nouvelle pour tous les acteurs du secteur (vendeurs, acheteurs, courtiers, et organismes prêteurs). Quand les meilleurs profils deviennent les perdants Les quelques banques ayant opéré une hausse de leur taux l’ont surtout appliqué sur les meilleurs dossiers, ceux-là mêmes sur lesquels elles ont consenti d’énormes efforts financiers pour parvenir à les séduire. Malgré l’étau qui s’est un peu resserré pour les meilleurs profils, ils continuent de profiter de meilleures conditions qu’un emprunteur lambda. Le début d’exercice incite les banques à agir de manière plus raisonnable et plus responsable. De ce fait, les taux en dessous de 1 % ne devraient plus être si courants, du moins avant que la concurrence entre les établissements ne fasse de nouveau rage.