Pour prévenir le surendettement, les banques sont encouragées à refuser tout crédit qui nécessiterait plus de 33 % de taux d’effort à l’emprunteur. Mais comme il s’agit d’une simple recommandation et non d’une loi en bonne et due forme, certains établissements passent outre, notamment à cause de la conjoncture qui les oblige à prêter en masse. Le surendettement : une menace bien réelle Avec la faiblesse des taux qui dure depuis plusieurs années déjà, les crédits en tout genre sont entrés dans les mœurs des consommateurs français. Le volume de la dette des ménages de l’Hexagone n’a cessé de progresser, au point de susciter l’inquiétude des autorités. Pour le moment, la menace semble abstraite, puisque les défauts de remboursement sont encore rares. Le taux d’endettement moyen des Français se situe à environ 30 %. Mais comme il ne s’agit que d’une moyenne, il est à supposer que tous les emprunteurs ne sont pas logés à la même enseigne. D’après les données communiquées par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), « Certains emprunteurs présentant un taux d’endettement supérieur à 35 % arrivent aujourd’hui à obtenir un prêt immobilier. Et il ne s’agit pas d’une minorité puisque ces ménages représentent 28,4 % des porteurs de projet ». Les primo-accédants sont de bons élèves, les investisseurs un peu moins Toujours d’après les chiffres de l’ACPR, « Bien qu’ils soient, la plupart du temps, jeunes et débutants dans le monde professionnel, ceux qui en sont à leur premier achat sont les moins endettés. Leur taux d’endettement dépasse à peine les 30 % ». Le taux d’endettement moyen, tous profils confondus, est en baisse ces 6 derniers mois, mais chez les propriétaires de résidence principale, il suit la tendance inverse. Important En l’espace de 5 ans, leur taux d’endettement a évolué de 6 points. Les investisseurs en locatif sont, en général, logés à la même enseigne que les propriétaires de résidence principale. Seul un investisseur sur quatre présente un taux d’endettement inférieur à 30 %. Et 33,95 % d’entre eux sont endettés à plus de 35 %. Pourtant, certains arrivent quand même à obtenir un financement, les banques étant contraintes d’assouplir le plus possible leurs conditions d’octroi de crédits afin de minimiser l’impact des taux bas sur leur rendement.