Démentant les prévisions, les taux des emprunts immobiliers sont tombés à des seuils historiques. Combinés à l’allongement des durées de crédit, ils ont contribué à l’atteinte de volumes record. La production de prêts a logiquement explosé, portée aussi bien par les nouvelles acquisitions que les renégociations. Des conditions de prêt exceptionnelles, source d’une explosion des volumes Au lieu de la remontée attendue, c’est une baisse marquée qui a été observée sur le front des crédits immobiliers. Selon l’Observatoire du Crédit logement CSA, « La moyenne toutes durées confondues est passée de 1,43 % en janvier à 1,12 %, un niveau bas historique ». Les meilleurs profils d’emprunteurs ont même réussi à décrocher des prêts à un taux inférieur à 1 % avant les légers ajustements enregistrés en décembre. En parallèle, les banques ont en parallèle allongé les durées des prêts, un mécanisme qui a permis d’augmenter le capital souscrit. D’après les professionnels du marché, « La durée moyenne a crû de 6 mois entre 2018 et 2019, pour s’établir autour de 22 ans ». De nouveau solvables, les primo-accédants ont pu revenir sur le marché malgré le niveau élevé des prix, particulièrement dans les grandes villes. Important Ces conditions exceptionnelles ont dopé l’activité sur le marché, notamment dans l’ancien avec l’atteinte du million de transactions sur 12 mois au cours de l’été 2019. Une production de crédit record soutenue en partie par les renégociations « La production de crédit a également bondi de 20 % à 24 milliards d’euros en octobre » D’après la Banque de France. Un tel niveau n’avait plus été atteint depuis mai 2017. En 2019, les nouvelles souscriptions ont totalisé environ 250 milliards d’euros, en hausse de 20 % sur un an. Elles égalisent ainsi les performances de 2016, mais restent en deçà des 273,3 milliards d’euros prêtés en 2017. Important Les renégociations ont également joué un rôle essentiel, représentant près d’un quart des dossiers traités par les courtiers immobiliers en fin d’année. La Banque de France table sur un total de plus de 50 milliards d’euros pour 2019. En effet, avec des taux moyens à 2 % avant la mi-2016, des milliers de contrats en cours de remboursement ont pu être renégociés avec un différentiel de taux compris entre 0,7 et 1 point, faisant réaliser des économies substantielles à leurs détenteurs. En 2020, les taux devraient rester faibles, compte tenu du maintien de la politique monétaire incitative de la Banque Centrale Européenne, mais également de la stratégie commerciale des banques, le crédit immobilier restant un produit d’appel efficace. De plus, la pierre reste populaire aux yeux des Français, particulièrement dans un contexte économique tendu sur fond de tensions liées à la réforme des retraites. La bonne santé du marché immobilier devrait par conséquent se confirmer cette année.