Face à l’emballement du marché du crédit immobilier l’année dernière, le HCSF a formulé une série de recommandations à destination des banques. Parmi ces propositions, deux d’entre elles concernaient la durée des crédits qui ne doit plus dépasser les 25 ans et le respect du taux d’endettement maximal de 33 %. Plusieurs établissements ont cependant continué à ignorer ces recommandations, ce qui a conduit la Banque de France à les rappeler à l’ordre. Plus question de dérives en 2020 Soutenu par la faiblesse historique des taux en 2019, le marché du crédit immobilier a affiché un dynamisme exceptionnel. Afin de pouvoir cibler une large clientèle, les banques françaises ont assoupli leurs conditions de prêt : cette stratégie a donné lieu à des dérives que le numéro un de la Banque de France souhaite corriger pour 2020. Lors de son discours à l’occasion des présentations de vœux, il a averti les professionnels bancaires des risques liés au manque de vigilance en matière de qualité et de tarification des prêts immobiliers. Important M. Villeroy de Galhau a ainsi souligné que les recommandations des autorités financières s’appliquent à tous les nouveaux dossiers déposés depuis le début de cette année. Il importe que les banques disposent des marges suffisantes pouvant couvrir les risques et les coûts des crédits, précise-t-il. De ce fait, au cas où celles-ci continueraient d’accorder des crédits non conformes, le HSCF menace d’imposer une surcharge en capital. Cette mesure est incontournable afin d’éviter une crise systémique. Les institutions financières françaises parmi les plus solides en Europe Le gouverneur de la Banque de France a toutefois tenu à saluer les efforts de digitalisation effectués par les institutions financières françaises. Cette stratégie leur a en effet permis : d’améliorer leur efficacité opérationnelle ; de conserver une bonne santé financière. D’ailleurs, selon lui, les établissements tricolores figurent parmi les banques les plus solides en Europe. D’autre part, il n’a pas omis d’exprimer son souhait de voir aboutir le projet de mise en place d’« un marché bancaire unique en Europe ».