Après une légère remontée pendant le confinement, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont repartis à la baisse en juillet. Pour accélérer leur relance et espérer atteindre leurs objectifs de production, les banques se montrent à nouveau agressives sur ce produit d’appel, accordant des financements à moins de 1 % pour les dossiers les plus solides. Des prêts à moins de 1 % de taux d’intérêt pour les meilleurs profils Près de trois années de repli continu ont entraîné les taux des prêts à l’habitat à des seuils historiques. Par la suite, en avril et mai 2020, ils ont amorcé un mouvement haussier, mais avec la reprise, Important Les établissements prêteurs appliquent à nouveau leur politique commerciale agressive afin de tenter de compenser les huit semaines d’arrêt de l’activité. Ainsi, les meilleurs profils d’emprunteurs bénéficient de décotes allant de 0,15 % à 0,25 % sur les barèmes standards pour les inciter à l’achat. Les clients jouissant d’une situation professionnelle stable, disposant de revenus élevés et fournissant un apport personnel conséquent peuvent même s’endetter sur 20 ans pour un taux inférieur à 1 %. Plus généralement, les taux moyens sont revenus à leur niveau de l’été 2019. Par exemple, les emprunts sur 20 ans sont accordés à un taux compris entre 1,35 % et 1,50 % (hors frais annexes et assurance) tandis que les contrats sur 25 ans se négocient autour de 1,70 % suivant les courtiers. Une simulation de prêt immobilier gratuite en ligne est recommandée pour avoir une idée des offres disponibles sur le marché et étudier la faisabilité de son projet. De nombreux ménages privés de crédit en raison des règles restrictives de la HCSF Si les banques sont aux petits soins pour les profils haut de gamme, les refus se multiplient pour les ménages modestes, dont les dossiers auraient pourtant été acceptés sans problème l’an dernier. Important L’application des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) explique cette sévérité. En effet, en fin 2019, le régulateur a imposé le strict respect du taux d’endettement à 33 % et la limitation de la durée de remboursement à 25 ans. À cause du plafond d’endettement notamment, la proportion de primo-accédants exclus passe de 26 % en 2019 à 33 % actuellement. Les professionnels du courtage aussi sont pénalisés par ces nouvelles règles, alors que l’an dernier, ils étaient impliqués dans 40 % des demandes de crédits immobiliers et même 60 % en Île-de-France. Les banques, soucieuses de préserver au maximum des marges déjà minimes, s’efforcent d’ailleurs de se passer de ces intermédiaires. Mais ces derniers, toujours sollicités par les particuliers, militent pour l’assouplissement des conditions édictées par le HCSF afin de donner leur chance aux jeunes et aux emprunteurs moins aisés. L’autorité a malheureusement confirmé ses préconisations en juin dernier. Dans un contexte économique dégradé, elle souhaite protéger les ménages d’un endettement excessif et les banques, d’une explosion des créances douteuses. Il faudra attendre septembre pour un éventuel changement.