La crise sanitaire ne semble pas, pour le moment, avoir un impact notable sur le marché du crédit immobilier, à l’inverse des recommandations émises par le HCSF à la fin de l’année dernière. En effet, le confinement n’a pas entrainé la hausse des taux, mais le financement est devenu inaccessible pour bon nombre de porteurs de projet, notamment les jeunes. Crise sanitaire : des effets pas encore visibles Après la crise sanitaire qui s’est manifestée par un gel de toute activité pendant près de deux mois, bon nombre d’analystes tablaient sur une grande crise économique. Pour le moment, cette crise tant redoutée ne semble pas encore être d’actualité, malgré le climat d’incertitude qui règne. Concernant le marché de l’immobilier, en particulier celui du financement de projets, malgré de légères hausses des taux constatées au cours des mois d’avril et de mai, le retour à la normale se poursuit et les crédits immobiliers sont toujours proposés à des conditions très intéressantes (taux bas). Le seul véritable changement se situe au niveau de la sélection des dossiers. Les banques font dorénavant preuve de plus de prudence et favorisent plutôt les meilleurs profils, à savoir les CSP+ qui peuvent, par ailleurs, appuyer leur dossier avec un apport conséquent. Les recommandations du HCSF pénalisent grandement les jeunes Pour les jeunes qui débutent à peine dans le milieu professionnel, les chances d’obtenir un crédit immobilier sont encore plus minces depuis les recommandations émises par le Haut conseil de stabilité financière. En décembre dernier, le régulateur a exhorté les organismes de financement à resserrer un peu les robinets du crédit. Outre la durée qui ne peut plus excéder les 25 ans, les banques ont été incitées à refuser toute demande de crédit dont le taux d’endettement dépasserait les 33 %. Important Ce dernier point exclut une proportion importante d’emprunteurs potentiels et l’augmentation des chiffres du chômage engendrée par la crise sanitaire risque de creuser encore plus les inégalités. Pour cette raison, de nombreux courtiers immobiliers militent pour que les conditions d’octroi redeviennent moins restrictives, en particulier en cette période délicate de la reprise post-Covid.