Tous les secteurs d’activité ont été lourdement impactés par la pandémie et le marché immobilier ne déroge pas à la règle. Toutefois, contrairement aux prévisions des experts, il s’est redressé plus vite, en particulier celui de l’ancien. Le neuf, pour sa part, se heurte toujours à quelques problèmes administratifs qui empêchent la relance des constructions. Mais pour l’immobilier ancien, le premier semestre n’a pas été aussi catastrophique que certains veulent bien le dire. Un redémarrage en trombe Fortement secoués par le confinement, les ménages ont fait le rêve de changer de cadre de vie dès que les circonstances le permettent. Le déménagement est apparu comme une évidence. Dans leur quête d’espace, les Français se tournent de plus en plus vers les maisons individuelles, disposant si possible d’un jardin. Il n’est pas surprenant de voir les agences immobilières prises d’assaut immédiatement depuis la levée du confinement. Les recherches de maisons ou d’appartements avec balcon se sont intensifiées et les biens disponibles ont vite trouvé preneurs. Le déconfinement a également été l’occasion de conclure les transactions mises en suspens. ImportantÀ la fin du mois de juin, le nombre de transactions conclues a été supérieur de +2 % au niveau enregistré à la même période de l’année dernière. Comme le début d’année (jusqu’au 15 mars) a également été faste, ce rattrapage a presque comblé le manque à gagner occasionné par les deux mois de paralysie. Les porteurs de projet se heurtent au durcissement des conditions de prêts La baisse de revenus survenue pendant le confinement n’est pas le principal obstacle rencontré par les ménages dans la concrétisation de leur projet. Bien avant l’arrivée de la pandémie, les conditions d’accès à l’emprunt immobilier s’étaient durcies, en particulier pour les jeunes primo-accédants. ImportantLes recommandations du HCSF qui interdisent l’endettement à plus de 33 % ou encore les prêts qui vont au-delà de 25 ans ont eu pour effet d’exclure du marché les jeunes travailleurs qui ne disposent pas encore d’apport conséquent pour appuyer leur demande de financement. Les 6 derniers mois de l’année suscitent des interrogations Le marché de l’immobilier ancien s’est donc remis de la crise sanitaire. Mais cette dernière a tout de même apporté son lot de bouleversements que les acteurs du secteur vont désormais devoir prendre en compte. En temps normal, les transactions qui concernent les logements anciens sont généralement initiées aux mois de mars, avril et mai ; de manière à favoriser un déménagement à la rentrée. Mais cette année, ces mois correspondent à la paralysie du marché. Important Il sera intéressant de voir si la ferveur qui a animé les acheteurs au sortir du confinement se poursuivra dans les mois à venir. Si c’est le cas, les transactions conclues au cours de cette période pourraient minimiser l’impact de la pandémie sur le marché.