Malgré la reprise sur le marché immobilier depuis la levée du confinement, l’impact de la crise sanitaire n’a pas été totalement compensé. Les spécialistes du secteur redoutent ainsi des résultats en demi-teinte pour la rentrée, période pourtant traditionnellement faste. Et ce, malgré des taux d’intérêt compétitifs et des prix orientés à la baisse. Inquiétude des professionnels pour la rentrée Important Une certaine frénésie a été constatée sur le marché de l’immobilier en juin et juillet avant de ralentir en août. Mais pour le quotidien Le Monde, Il s’agit d’un effet de rattrapage dû à la finalisation des transactions initiées avant le confinement. D’ailleurs, l’Observatoire du Crédit Logement/CSA indique que ce rebond n’a pas suffi à faire remonter les chiffres jusqu’à leur niveau de février 2020, et l’écart par rapport aux performances de juin 2019 est notable. En dépit de ce retard, les prix restent plus élevés qu’à la même période l’an dernier. D’après les notaires d’Île-de-France, Le montant des transactions a crû de 6,5 % sur un an en mai. Les taux d’intérêt des emprunts immobiliers, toujours très attractifs, justifient partiellement le dynamisme de la demande. Pour autant,les acteurs du secteur restent prudents, notamment concernant les perspectives pour l’automne. Alors que les Français sont habituellement nombreux à démarrer un projet d’achat au retour des vacances estivales, les volumes pourraient ne pas être au rendez-vous cette fois-ci. Vers une baisse des prix sur toute la France Important Le contexte macroéconomique semble justifier les craintes des professionnels de l’immobilier. En effet, des millions de personnes se sont retrouvées au chômage total ou partiel pendant les quelques semaines de confinement. Par la suite, certaines n’ont pas pu redémarrer, d’autres font encore face à d’importantes difficultés. Cette situation va probablement tirer les prix des biens vers le bas. Certaines études montrent un premier repli des barèmes dans l’ancien au début de l’été. Les analystes redoutent que ce phénomène, observé pour la première fois en trois ans, s’étende à des marchés jusqu’ici épargnés, comme les grandes villes. Selon Loïc Cantin, président adjoint de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), L’actuelle stabilité observée dans les grandes métropoles pourrait laisser place à une décrue en cas de récession. Loïc Cantin Enfin, ces derniers s’inquiètent toujours de la forte diminution des prêts accordés depuis le début de 2020, la faute au resserrement des conditions d’octroi imposé par le HCSF (strict respect du taux d’endettement de 33 % et limitation de la durée de crédit à 25 ans).