Le classement de Paris parmi les villes les plus chères du monde est loin d’être usurpé. En effet, avec un prix au mètre carré avoisinant les 10 000 euros, le marché immobilier de la capitale est désormais inaccessible pour une grande majorité de ménages. Les cadres supérieurs ont encore les moyens d’y habiter, mais ceux qui ont un statut professionnel inférieur sont obligés de s’établir en périphérie. La Grande Couronne est la première alternative Pour fuir les prix exorbitants des logements en centre-ville, les travailleurs modestes se résignent à habiter en Grande Couronne, loin de leur lieu de travail. Afin de réduire les coûts liés à la mobilité, ils privilégient les quartiers bien desservis par les transports publics, ou en voie de l’être. Si pour l’instant le prix du mètre carré reste correct, à savoir 4 500 euros en moyenne, les observateurs prédisent toutefois une hausse conséquente une fois que les deux stations du Grand Paris seront opérationnelles. Pour ceux qui comptent trouver un logement dans cette zone, le moment est encore propice pour souscrire un crédit immobilier et réaliser leur projet. Mais les travailleurs modestes ne sont pas les seuls à s’intéresser au marché immobilier de la Grande Couronne. Avec la raréfaction des logements familiaux à Paris intra-muros, les cadres supérieurs trouvent également intéressant d’élire domicile à l’extérieur de la ville. Cette affluence aura, tôt ou tard, une incidence sur les prix, le marché y étant déjà très dynamique. Il ne faut pas non plus oublier que d’ici 10 ans environ, une nouvelle ligne de métro va donner plus de cachet à des départements, comme les Yvelines, l’Essonne ou encore les Hauts-de-Seine. Mais la Petite Couronne reste la priorité ImportantDans un contexte où la mobilité fait partie des critères exigés par les entreprises, les travailleurs parisiens tendent toujours à privilégier les recherches de logements en Petite Couronne, et ce, malgré un prix plus élevé. Ainsi, des quartiers comme Bobigny, Neuilly-sur-Seine, Saint-Ouen ou Levallois-Perret sont pris d’assaut. Dans ces secteurs, la flambée des prix est déjà une réalité. Chaque année, le prix médian connait une augmentation de +6,1 %, d’après les chiffres communiqués par un cabinet de courtier immobilier. Et pourtant, la demande ne faiblit pas puisqu’en un an, elle s’est accrue de +26 %.