Soutenu par des taux d’intérêt toujours proches de seuils historiques, le marché de l’immobilier français en France est resté tonique en 2019 avec un volume total de transactions estimé à plus d’un million. Toutefois, après 8 mois d’envolée, les prix ont augmenté à un rythme plus modéré en octobre. Progression plus lente des prix immobiliers cet automne Selon l’indice des prix de l’immobilier (IPI) réalisé par un grand comparateur de la place, Les prix des logements se sont stabilisés cet automne. La progression à l’échelle nationale par rapport à septembre s’est limitée à 0,1 %, à 40 points de base en dessous de la moyenne des capitales régionales. Par exemple, à Marseille, la valeur des biens a augmenté de 1 %, contre 0,9 % à Lille et Montpellier. La cité phocéenne, considérée comme abordable en termes de logement, par rapport aux autres métropoles françaises, affiche une hausse annuelle de 4 %, qui porte le coût au mètre carré à un peu plus de 2 600 euros. Important Et l’indice de tension immobilière (ITI) laisse présager d’une remontée supplémentaire des prix au cours des prochains mois à cause d’un déséquilibre accru entre l’offre et la demande. À Lille, Montpellier, Nantes et Rennes, le nombre de potentiels acquéreurs serait de 20 % à 25 % supérieur à celui des vendeurs. Cette proportion grimpe à 30 % à Strasbourg et Toulouse et même à 41 % à Lille. Pression sur la capacité d’achat immobilier des ménages À Paris, le prix du mètre carré a franchi la barre symbolique des 10 000 euros, puis s’est stabilisé et se situe actuellement à 10 115 euros. Important Et contrairement à ce qu’avait avancé UBS au début du mois d’octobre, le comparateur à l’origine de l’étude infirme l’existence d’une bulle spéculative dans la capitale. Les auteurs de l’étude attribuent le dynamisme du marché à l’attrait des conditions d’emprunt et à un besoin important de se loger. Et selon certains experts, Les ménages ont bien fait d’avoir profité des taux bas, la chute étant désormais finie. Pour un dossier moyen, ils se situent entre 0,75 % et 1,15 % sur 15 ans, auxquels s’ajoutent les charges annexes (assurance, frais de notaire et de dossier, garantie). Pour un financement sur 20 ans, les emprunteurs doivent compter entre 0,90 % et 1,25 % et sur la durée la plus longue (25 ans), le montant des intérêts évolue entre 1,20 % et 1,50 % du capital souscrit. Selon Maël Bernier, notre porte-parole, Une remontée des prix dans un contexte de stabilité des taux entraînerait une dégradation de la capacité d’achat immobilier des Français, poussant ces derniers à la prudence. Maël Bernier Mi-octobre, le groupe Xerfi dévoilait dans une étude les deux événements susceptibles de freiner la hausse dans les grandes villes : la hausse du chômage consécutive à un « choc » macroéconomique, la vente massive de biens par les investisseurs déçus par des rendements en repli et redoutant l’impossibilité de réaliser des plus-values. En réduisant la pénurie et la tension immobilière sur le marché, ce phénomène pourrait inverser la tendance.