La stratégie très offensive des banques pour inciter les porteurs de projet immobilier à souscrire un prêt s’avère moins efficace que prévu. Alors que les taux restent à un niveau historiquement bas, le volume des prêts octroyés par les banques peine à décoller. Une baisse est même constatée, tandis que paradoxalement, le nombre de transactions continue de battre les records. Les renégociations faussent la donne Les ventes immobilières se multiplient et les conditions n’ont jamais été aussi favorables à l’emprunteur. Pourtant, par rapport à 2017, le nombre de demandes de crédits a accusé un net recul, de l’ordre de -26 % l’année dernière. Ce chiffre communiqué par l’ACPR s’explique par le fait que les banques ont été surtout sollicitées pour des rachats de crédit. Les emprunteurs qui sont en cours de remboursement veulent, eux aussi, profiter de la baisse des taux. ImportantMais si les banques peinent à remplir leurs objectifs de production de crédit immobilier, c'est également à cause de la flambée des prix qui touche le secteur. Depuis que les taux ont commencé leur descente, les prix ont évolué dans le sens inverse. Avec l’envolée des tarifs immobiliers, l’enthousiasme des acheteurs, en particulier celui du primo accédant, se retrouve désormais refroidi. Dans l’ancien, le prix au mètre carré a bondi de +3,2 % en un an. Les taux bas ne sont pas les principaux facteurs du record de transactions Selon les observateurs, imputer le record de transactions immobilières enregistré dernièrement aux taux historiquement bas est une erreur. ImportantEn effet, la proportion de ménages ayant souscrit un prêt hypothécaire du temps où le taux moyen s'établissait à 3,9 % est sensiblement la même que lorsque ce taux est passé à 1,46 %, à savoir respectivement 31,4 % et 30,8 %. Cette situation amène les spécialistes du secteur à conclure que le rôle des taux bas dans l’augmentation du nombre de ventes n’est que moindre. Pour l’heure, les véritables causes du recul du volume des prêts octroyés n’ont pas été identifiées de manière claire, les observateurs avançant différentes hypothèses qui, tout en étant plausibles, se révèlent incomplètes.