Le dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre décrit une réalité alarmante sur le mal-logement. Il dévoile que près de 16 millions de personnes sont « mal logées » et « non logées ». Depuis plus de 60 ans, et outre l’octroi d’allocations budgétaires, la FAP ne cesse de proposer des solutions pour combattre la crise du logement. Certes, certaines de ses propositions sont contestables, mais la plupart méritent réflexion. Un enjeu démocratique La pénurie de logements est due à la hausse des prix des loyers, notamment dans les zones urbaines. Fragilisés, les foyers à bas revenus sont dans l’incapacité de payer leur loyer, alors qu’ils doivent vivre en ville pour pouvoir trouver du travail. Par conséquent, ils sont contraints d'habiter dans des logements indécents. Selon la FAP, « En venir à bout du fléau du mal-logement constitue un enjeu démocratique ». Important La réduction des aides au logement n’arrange en rien la situation déjà désastreuse des ménages modestes. Par ailleurs, les restrictions budgétaires adoptées par l’État en matière de logement social accentuent le déséquilibre et contribuent à la baisse de la production des HLM. Au regard de ces conditions précaires, la fondation encourage les investisseurs à revoir à la hausse l’offre de logements accessibles aux foyers les plus vulnérables. Elle préconise d’ailleurs « Une approche sociale plus élargie » Pour en finir avec la crise du logement. « Ainsi, au lieu de soutirer de l’argent aux riches, pourquoi ne pas les encourager à investir dans l’immobilier pour offrir un toit aux plus nécessiteux ? » S’interroge la FAP. Un allègement des charges fiscales pour les propriétaires Afin de lutter contre la pénurie du logement, Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, milite pour l’adoption de nouvelles mesures fiscales au profit des bailleurs et des propriétaires. Important Le but est d’inciter à construire davantage de logements « accessibles » et de modérer les loyers. Ainsi, pour ceux qui ont à cœur de louer à prix abordable, il est envisageable de diminuer les charges d’exploitation du logement par la réduction de la taxe foncière, des droits de mutation, des frais de notaire ainsi que des autres contraintes fiscales. Du côté des investisseurs institutionnels, l’idéal est de leur redonner envie de construire dans les zones urbaines en leur proposant des allègements fiscaux avantageux. Dans tous les cas, tous les moyens sont à considérer pour que tous les ménages aient un logement décent.