Les notaires de Paris s’attendent à une hausse continue des prix de l’immobilier dans l’ancien dans les mois qui viennent. Les compromis de vente signés depuis le début de cette année annoncent des prix avoisinant les 9 700 euros/m² pour le mois d’avril prochain. Toujours selon ces professionnels, à ce rythme, le prix du mètre carré franchira bientôt la barre des 10 000 euros. Cette flambée des prix limite le volume de transactions dans la capitale, lequel a enregistré un recul de 5 %. Les Parisiens se tournent vers les zones périurbaines La capitale souffre de pénurie de logements privés , explique un des membres de la Chambre des notaires parisiens. Étant l’une des raisons principales de l’envolée des prix dans la capitale, cette situation contraint les habitants à se tourner vers les banlieues. Ils sont ainsi nombreux à acheter ou louer des logements dans la petite couronne où la hausse des tarifs est restée raisonnable (+5,4 %). Les acquéreurs peuvent encore trouver des biens proposés à des prix plus abordables dans certaines communes comme Vitry-sur-Seine. Dans les zones plus éloignées de la capitale, les prix des maisons demeurent stables. Néanmoins, la demande y est relativement faible, la plupart des ménages solvables n’envisageant pas de s’installer dans ces communes rurales. Important Dans l’ensemble, le marché parisien reste fluide malgré la perte d’attractivité de la ville. Bon nombre d’acheteurs potentiels préfèrent en effet chercher des offres plus compétitives en province. Le marché du neuf est moins dynamique Les chiffres publiés récemment par les notaires et l’Insee ont montré que le dynamisme du marché immobilier a été porté par les ventes dans l’ancien avec 970 000 de transactions enregistrées en 2018. En revanche, les ventes dans le neuf ont baissé de plus de 10 %. Ce recul touche plus particulièrement les maisons individuelles, et selon les prévisions des professionnels du secteur, cette tendance va se poursuivre pour l’année 2019. Important En effet, le recentrage des aides publiques pour l’accès à la propriété et la raréfaction des biens contribuent à ralentir le marché. Outre cela, les prix demeurent élevés avec une moyenne de 4 125 euros/m² pour l’appartement et 273 000 euros pour la maison individuelle en décembre 2018.