L'une des villes françaises les plus attractives pour les investisseurs immobiliers, Nantes attire chaque année des milliers de nouveaux arrivants. Mais cette forte attractivité se paie. Revers de la médaille : les prix flambent dans la cité et ses environs (+3,7 % sur un an en 2018), tandis que les offres se raréfient. Conséquence : les biens situés en centre-ville deviennent hors de portée pour de nombreux acquéreurs qui sont obligés de s’éloigner vers les zones périphériques. Les acquéreurs obligés d’acheter dans les villes voisines Avec le prix moyen du mètre carré qui frôle les 3 400 €, Nantes fait partie des villes où le prix de l’immobilier a flambé au cours des dernières années. Les logements proposés à la vente se raréfient, en particulier les maisons, dont certaines trouvent preneur à 500 000 €. En quatre ans, les acheteurs ont perdu près de 12m2 et la hausse des prix a atteint 3,7 % sur un an. Face à la hausse des prix, les acquéreurs ont du mal à trouver un bien correspondant à leur budget et leurs besoins. Ils se rabattent alors sur les villes alentour, où le résidentiel coûte beaucoup moins cher. Par exemple, à Saint-Sébastien-sur-Loire, le prix moyen du mètre carré dépasse à peine 2 700 €, soit 1 300 € de moins qu’à Nantes. Se tourner vers les villes périphériques permet ainsi d’accéder à des biens plus spacieux. Et c’est souvent l’unique moyen d’acquérir un bien dans cette zone devenue très tendue , selon un courtier immobilier de la ville. Une situation irréversible, sauf en cas de choc de l’offre Cette envolée des prix résulte avant tout de la forte attractivité de la ville de Nantes, qui accueille chaque année environ 8 000 nouveaux habitants. La dynamique économique nantaise explique en grande partie cet engouement. À tel point que l'immobilier y est devenu inaccessible pour beaucoup de riverains. Certains quartiers sont particulièrement chers, comme Chantenay, Saint-Félix, Sainte-Anne ou Saint-Pasquier. Important L’offre a reculé de -11 % sur un an en 2018, tandis que la demande a progressé de +22 %, créant ainsi un déséquilibre sur le marché. Face à cette situation, seul un choc de l’offre (construction massive de nouveaux logements) pourrait arrêter la flambée des prix de l’immobilier à Nantes. Pour l’instant, la ville est comparée à Bordeaux, qui se démarque également par la forte hausse des prix du résidentiel. Dans la capitale de l’Aquitaine, bon nombre d’acheteurs n’ont d’autres choix que de se tourner vers la banlieue.