Concurrence et politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE) obligent, les établissements bancaires sont bien contraints d’appliquer des taux immobiliers à un niveau particulièrement bas depuis quelques années. Pour compenser le manque à gagner et réaliser du profit dans ces conditions, elles redoublent d’efforts pour séduire les clients et atteindre un volume de crédits conséquent. Le financement d’entreprises : le nouveau marché à exploiter Avec une marge de manœuvre limitée en matière de crédit immobilier, les organismes prêteurs cherchent de nouveaux filons à exploiter, dans le but de combler des déficits dus aux taux bas. Le financement d’entreprises représente une excellente alternative, d’autant plus que l’an dernier, le montant total octroyé à ce secteur a dépassé les 1 000 milliards d’euros, comme celui destiné aux investissements immobiliers. Important Actuellement, le prêt immobilier et le prêt aux entreprises constituent les moteurs de la production de crédit des banques françaises. La demande reste constante, et les taux de croissance annuelle du volume de ces deux types de crédit sont respectivement de 5,8 % et 6 %. Le taux de réserves obligatoires fixé par la BCE profite également aux établissements bancaires, puisqu’ils disposent d’une provision qu’ils pourront – s’ils le souhaitent et s’ils en disposent suffisamment – prêter aux autres banques et ainsi en tirer des intérêts. Mais les banques devront également miser sur les autres produits financiers Pour l’heure, les taux des crédits immobiliers devraient rester sensiblement au même niveau, et ce, jusqu’en 2020. Mais d’ici là, les banques devront trouver d’autres sources de profits plus efficientes pour se maintenir à flot. Outre le crédit accordé aux entreprises, elles devront enrichir leur catalogue d’offres et miser sur d’autres produits financiers, tels que les épargnes, les crédits à la consommation ou encore les activités d’assurance. Avec un taux maintenu à un niveau « plancher », le crédit immobilier servira principalement de produit d’appel pour attirer les clients, surtout les jeunes, une catégorie qui présente un intérêt majeur pour les banques. En effet, elles pourront développer un partenariat financier sur le long terme avec les primo-accédants, en leur proposer leurs produits financiers.