En 2018, l’État a réduit les aides à l’accession à la propriété en supprimant l’APL Accession et en opérant un recentrage du prêt à taux zéro, aussi bien sur le segment du neuf que celui de l’ancien. Les conséquences sont une chute du nombre et du montant de ces prêts sans intérêt destinés à aider les primo-accédants à s’offrir un logement. Recentrage du PTZ en janvier 2018 Important Le prêt à taux zéro ou PTZ a été mis en place pour aider financièrement les ménages modestes qui achètent pour la première fois leur résidence principale ou qui n’en ont pas été propriétaires depuis deux ans ou plus. Ce dispositif, qui concerne un bien neuf ou ancien, et avait été étendu à l’ensemble des communes françaises sans tenir compte de l’indicateur de tension immobilière. Mais depuis 2018, tout en étant reconduit pour quatre ans, il a subi un coup de rabot. Dans le neuf, seules les zones A et B1, qui sont les plus tendues, sont désormais éligibles, et le montant du prêt gratuit peut représenter jusqu’à 40 % du coût de l’opération. Cette quotité est en revanche réduite de moitié dans les zones B2 et C jusqu’au 31 décembre prochain, avant l’exclusion de ces zones détendues à compter du 1er janvier 2020. Dans l’ancien, l’accès au PTZ avec une quotité de financement de 40 % est conditionné à la réalisation de travaux de réhabilitation, et uniquement aux biens situés dans les zones B2 et C. Impact plus important sur le segment du neuf Le recalibrage à la baisse de cette aide publique a entrainé une forte diminution du volume de PTZ octroyés en 2018. Les chiffres de la Société de Gestion des Financements et de la Garantie de l’Accession Sociale à la Propriété (SGFGAS) montrent en effet un repli de l’ordre de 27 %, avec seulement 90 000 bénéficiaires. Les experts en crédit à l’habitat confirment ce phénomène. L’année dernière, ils ont noté une baisse d’environ un tiers du nombre de demandes de financement d’un projet immobilier impliquant un prêt à taux zéro. Par ailleurs, le montant moyen de l’aide est de 10 % inférieur à celui accordé l’année précédente. Important Globalement, le segment du neuf a davantage souffert du changement que l’ancien. Les courtiers indiquent ainsi que sur l’ensemble des PTZ distribués, la part de ceux destinés à un logement neuf est passée de 75 % à 69 % entre 2017 et 2018.