En matière de prix immobiliers, il existe de fortes disparités entre les 16 arrondissements de Marseille. Les prix s’embrasent dans certains secteurs, tels que le 5e et le 6e, malgré un léger recul du marché immobilier, alors qu’ils fléchissent dans d’autres. Dans le même temps, un raccourcissement des délais de vente est constaté. Le 5e et le 11e sortent du lot Maître Stéphanie Viguier, notaire à Marseille, qualifie le marché de l’immobilier phocéen de fracturé. En effet, il existe des écarts de prix importants d’un arrondissement à l’autre. Il est ainsi difficile de faire ressortir des tendances générales. Les derniers chiffres du baromètre LPI Se-Loger font état d’un ralentissement de la hausse des prix immobiliers marseillais, de l'ordre de +1,5 % sur l'année. Important Toutefois, une envolée des prix est observée dans certains arrondissements, dont deux se détachent clairement des autres : dans le 5e où la progression des prix est de +12,1 % (à plus de 2 500 euros du m²) et dans le 11e avec des hausses à hauteur de +10,2 % (à plus de 2 500 euros du m²). Selon Stéphane Pujol, fondateur de l'agence Immobilière Pujol, spécialisée dans le syndic de copropriété et la gestion locative sur Marseille, il est rare que les prix des biens immobiliers dans de bons quartiers atteignent ces sommets. Stéphane Pujol Ce phénomène s’expliquerait par la raréfaction de l’offre (un repli de -25 % du nombre des biens mis en vente). Des ventes expéditives Depuis peu, une autre tendance ressort sur le marché de l’immobilier dans la cité phocéenne en raison de la chute des délais de vente. Benoît Cornillet, directeur commercial d’une agence immobilière spécialisée à Marseille, affirme qu’ il faut compter seulement 2 à 3 jours en moyenne pour conclure une transaction. Benoît Cornillet Important La rapidité des ventes s’explique par l’insuffisance des offres, notamment pour certains types de biens, et aussi par des taux de crédit immobilier très bas qui favorisent l’accès massif des acheteurs, même des ménages modestes, sur le marché. Stéphane Pujol abonde également dans ce sens. Il souligne notamment le net ralentissement du marché et la tendance baissière du délai de ventes. Stéphane Pujol Pour son agence, ce dernier est passé de 45 jours il y a six mois à 25 pour les cinquante derniers mandats.