Les taux des crédits à l’habitat sont sur le point de battre les records de faiblesse observés à l’automne 2016. En théorie, les candidats à l’accession à la priorité ont gagné près de 36 % de pouvoir d’achat immobilier par rapport à 2008. Pourtant, ils ne peuvent pas s’offrir des appartements ou maisons plus spacieuses. Dans certaines villes, la superficie est réduite, même pour ceux qui contractent des prêts longs. Capacité d’acquisition immobilière en hausse depuis 2008 D’après BNP Paribas Real Estate, entre 2008 et 2018, la capacité d’acquisition immobilière des Français a augmenté de 36 % à travers le territoire. BNP Paribas Real Estate Or, les prix des logements pour la période s’affichent en hausse de 3,2 % d’après les Notaires et l’Insee, tandis que les revenus des ménages sont restés stables, l’Insee annonçant une croissance de 0,2 %. Cette progression notable est par conséquent attribuée essentiellement à l’évolution favorable des conditions de financement accordées par les banques. En effet, alors qu’en 2008, le taux crédit immobilier avoisinait les 4,7 %, la moyenne de 2018 se situe à 1,4 % selon Crédit Logement CSA. Les meilleurs profils d’emprunteurs parviennent même à obtenir des emprunts à un taux inférieur aux seuils historiques sur des contrats de 10 ans ou 15 ans. Des disparités régionales notables sont néanmoins observées en matière de pouvoir d’achat. En 10 ans, celui-ci s’est amélioré de 9 % et 10,5 % respectivement pour les Lyonnais et les Parisiens. En revanche, il a légèrement diminué (-0,4 %) pour les Bordelais. L’effet positif des conditions d’emprunt annulé par la flambée des prix des biens Important Si les conditions d’emprunt très avantageuses n’ont eu qu’un effet limité dans plusieurs métropoles régionales en 2018, c’est à cause de la flambée du prix des biens. Bordeaux, par exemple, détient la palme de la plus forte hausse (+17,2 %), devançant ainsi nettement Rennes (+9,6 %), Lyon (+8,3 %) et même la capitale, où les logements sont de 5,7 % plus cher, à en croire les Notaires de France. En Île-de-France, la Petite Couronne enregistre la progression la plus marquée, à +4,9 %, contre + 1 % seulement en Grande Couronne. Important Le mouvement haussier des prix devrait se poursuivre cette année, aussi bien dans le neuf que dans l’ancien. Pour les professionnels, il s’agit d’une évolution normale due à la fois à une demande soutenue et au repli continu des taux. Important Ils anticipent ainsi une croissance d’environ 2 % pour 2019, tous types de biens confondus.