À l’approche de l’été, les demandes de crédit immobilier augmentent. Outre le fait qu’il s’agit d’une période traditionnellement propice à la concrétisation de projets d’acquisition, les taux très attractifs encouragent les ménages à se lancer. La moyenne est actuellement inférieure à 1,5 % toutes durées confondues et devrait se maintenir à ce niveau jusqu’en fin d’année. Des taux exceptionnellement faibles sur toutes les durées En avril, indépendamment de la durée, les crédits à l’habitat se négocient à moins de 1,5 %. Les simulations de prêt immobilier affichent des taux moyens de 1,09 % sur 15 ans et pour les échéances plus longues, à 20 ans et 25 ans, les barèmes des banques tournent autour de 1,27 % et 1,49 % respectivement. Si ces dernières se montrent aussi généreuses avec les candidats à l’accession à la propriété, c’est parce qu’elles bénéficient elles-mêmes de conditions de refinancement très intéressantes grâce à la politique monétaire accommodante de la Banque Centrale Européenne (BCE) et à l’abondance des liquidités. Aussi bien les établissements français que leurs homologues européens empruntent ainsi à des taux négatifs, et sauf changement majeur, cette situation devrait se poursuivre jusqu’au 31 décembre, voire jusqu’au printemps 2020. Des durées allongées en soutien aux acquéreurs jeunes et modestes Non seulement les taux d’intérêt des crédits sont à quelques points de base des records de faiblesse de l’automne 2016, mais la durée de remboursement est en constante hausse depuis 2015. En fin 2017, elle atteignait 213 mois (l’équivalent de 17 ans et 9 mois). Et au 31 mars dernier, elle s’affichait à 19 ans et 1 mois, soit un gain de 16 mois, au rythme mensuel d’environ un mois. ImportantCet allongement entraîne une augmentation du nombre de mensualités, mais une diminution de leur montant. Cette politique commerciale des banques vise à redonner du pouvoir d’achat aux primo-accédants et aux acquéreurs modestes, pénalisés par la forte hausse des prix et la réduction des aides publiques à l’accession. Par ailleurs, elles se montrent de moins en moins exigeantes sur la question de l’apport personnel, en repli continu ces dernières années. De 30 % au minimum il y a 30 ans, les établissements prêteurs ne réclament plus qu’une contribution de 10 % aux futurs propriétaires. Certains accordent même des financements à 110 %, preuve de la concurrence intense qui règne sur le marché et contraint ses acteurs à se démarquer pour conquérir de nouveaux clients.