Alors que dans l'ensemble de l'Ile-de-France et dans les plus grandes villes françaises, le prix de l'immobilier augmente, Paris semble prendre la tendance à contre-pied. Pour la première fois depuis 2015, le marché recule, selon les chiffres fournis par un spécialiste du secteur. Un léger repli de -0,9 % a été observé et pourrait marquer la fin de la hausse vertigineuse. Les prix du mètre carré retombent sous la barre des 10 000 euros À Paris, le prix de l’immobilier a reculé au cours du deuxième trimestre 2019. Il s’agit de la première baisse enregistrée depuis 2015. Selon les chiffres publiés par un courtier, le coût moyen du mètre carré est repassé sous la barre symbolique des 10 000 euros, à 9 937 euros. Important Cette légère contraction reste toutefois à relativiser, puisqu’en rythme annuel, les prix ont progressé de +7,2 %. Les prix particulièrement élevés des logements anciens à Paris s’expliquent par l'afflux des cadres supérieurs et des professionnels libéraux (49 % des acheteurs). A contrario, les ouvriers y sont très rares (4,9 % du marché). Dans l’ensemble, le nombre de transactions a reculé de -3,3 %, plombé sans aucun doute par le niveau stratosphérique des tarifs pratiqués dans la Capitale. Quid de l'Ile-de-France et des villes en province ? Le prix moyen du mètre carré en Ile-de-France se chiffre à 3 887 euros, soit une progression de +5,6 %. Les investisseurs locatifs sont les premiers responsables du prix élevé dans cette région. En effet, plus de 20 % des biens y sont destinés à la location. Côté départements, les Hauts-de-Seine figurent parmi les plus chers, alors que la Seine-et-Marne reste le plus abordable. Dans les provinces, les évolutions sont disparates. Le Grand-Est, la PACA, les Pays de la Loire, la Nouvelle Aquitaine et l'Auvergne-Rhône-Alpes enregistrent ainsi une hausse, tandis que la Bretagne, la Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire connaissent des baisses. Sur l’ensemble du territoire, la progression du prix semble modérée, à +0,4 % au premier trimestre 2019. Malgré l'envolée des frais de notaire un peu partout, le marché de l’immobilier français demeure dynamique, soutenu par les conditions de crédit exceptionnelles et les taux historiquement bas.