Les chiffres publiés par la Banque de France à la fin du premier trimestre 2019 ont montré clairement un écart significatif entre les volumes de crédits immobiliers souscrits dans différentes régions de l’Hexagone. Afin de pouvoir comprendre cette disparité, il convient d’identifier tous les paramètres qui sont à leur origine. Des chiffres significatifs Actuellement, 25 % des encours de prêts immobiliers correspondant à 957,5 milliards d’euros appartiennent à la seule région Ile-de-France. Pour sa part, le Centre Val de Loire ne détient que 14,12 % du volume global des financements octroyés, soit 34,2 milliards d’euros. La Corse, qui peut être considérée comme un cas particulier, ne représente que 1,44 % (3,5 milliards d’euros). Les revenus par habitant et le prix de l’immobilier Les revenus par habitant et le prix de l’immobilier figurent parmi les premiers paramètres qui influencent en grande partie le volume des encours immobiliers enregistrés dans une région. Que les régions francilienne et Auvergne-Rhône-Alpes occupent les deux premières places n’est point étonnant, étant donné que les revenus par habitant y sont élevés par rapport aux autres territoires. La capacité d’emprunt des ménages est alors importante dans ces localités et, par conséquent, l’encours moyen par habitant : 19 831 euros pour l’Ile-de-France ; 15 487 euros pour l’Auvergne-Rhône-Alpes. En ce qui concerne le prix de l’immobilier, la région francilienne figure également sur le podium. En revanche, pour l‘« Aura », le marché affiche des tarifs disparates d’un département à l’autre. Le nombre d’habitants et le dynamisme économique Le nombre d’habitants de chaque région peut également être considéré comme un facteur important de l’évolution du marché des crédits immobiliers. Important D’ailleurs, les deux régions qui concentrent le volume d’encours le plus important (38 % au total) sont celles qui enregistrent la plus forte concentration démographique en France : 12,4 % de la population se trouve en Auvergne-Rhône-Alpes et 18,26 % en Ile-de-France. Par ailleurs, les régions qui se situent à la fin du classement (Occitanie, Haut-de-France et la Corse) sont répertoriées parmi celles, dont le dynamisme économique est à la traîne. Le pouvoir d’achat y est l’une des préoccupations majeures des habitants.