Dernièrement, le prêt à taux zéro était au centre de toutes les attentions. Critiquée par certains, défendue par d’autres, la suppression du dispositif suscite des avis divergents. Le gouvernement avait programmé sa fin dans les zones B et C, l'Inspection générale des finances avait préconisé son abandon définitif, mais les députés et les sénateurs militent pour son maintien. L’IGF et son rapport sans concession En collaboration avec le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), l’IGF avait publié un rapport concernant l’impact du dispositif PTZ sur ses bénéficiaires. Ledit rapport a rappelé que « le dispositif n’a pas vraiment eu de l’influence sur l’accès à la propriété pour les ménages modestes ». Important L’IGF a conclu qu’avec ou sans le prêt gratuit, bon nombre de ménages modestes seraient quand même parvenus à concrétiser leur projet immobilier, tellement les conditions de prêt actuelles leur sont favorables. Les députés et les sénateurs ne sont pas de cet avis Le 15 novembre dernier, les députés ont été les premiers à s’exprimer au sujet du PTZ. Et ils se posent en fervents défenseurs du dispositif, l’une des rares aides, dont peuvent bénéficier les plus modestes, notamment après la disparition de l’APL Accession. Les membres de l’Assemblée nationale ont même, en majorité, exhorté le gouvernement à revenir sur sa décision de retirer le dispositif des zones dites « détendues » (suburbaines et rurales) d’ici début 2020. Après la prise de position des députés, c’était au tour des sénateurs de se prononcer. Les concertations ont eu lieu le 5 décembre dernier et, là encore, la tendance était pour le maintien du PTZ, et ce, malgré le désaccord affiché par la commission des Finances du Sénat, en la personne d’Albéric de Montgolfier. En bonne voie d’être maintenu Pour l’instant, le destin du PTZ est encore loin d’être scellé, puisqu’il doit encore être soumis à un troisième et dernier vote, à savoir celle de la Loi de finances 2020. Mais avec le soutien des députés et des sénateurs, ainsi que le lobbying des professionnels du bâtiment, la probabilité que le dispositif perdure reste élevée.