Selon une étude menée par un grand comparateur des prix immobiliers, la moyenne pour les biens anciens a crû de 1,8 % à l’échelle nationale de début janvier à fin novembre 2019. Le taux de croissance grimpe même à 4,7 % dans les 10 premières métropoles tricolores. Ce mouvement est dû à la demande soutenue face à une offre limitée, mais aussi au niveau durablement bas des taux de crédit. Un volume de transactions record et des prix en hausse dans les grandes villes Important Sur le marché français de l’immobilier ancien, aussi bien le volume de transactions que les prix ont crû de manière continue au cours des onze premiers mois de l’année. De fortes disparités sont néanmoins observées entre les territoires en matière de prix. En effet, l’augmentation constatée par rapport à 2018 a été nettement supérieure à la moyenne nationale (+1,8 %) dans les grandes villes. Lyon se détache avec +11,5 %, devançant Nantes (+9,4 %) et la capitale (+8,7 %), ainsi que la Ville rose (+6,4 %). À l’inverse, les prix ont reculé à Saint-Étienne, à Dijon, mais également Nice. S’agissant du nombre de biens ayant changé de mains, en revanche, la tendance est partout à la hausse. Important Sur l’ensemble du territoire, la barre du million de contrats conclus a été franchie avant le mois de décembre, un record ! Le dynamisme de l’immobilier soutenu par les taux bas, même en 2020 Important Ces performances sont attribuées en premier lieu aux conditions d’emprunt toujours très favorables aux candidats à l’accession à la propriété. D’après les données de la Banque de France pour le troisième trimestre 2019, « La moyenne toutes durées confondues se situait à 1,19 %, en repli d’environ 30 points de base en un an ». Ce phénomène améliore la capacité d’emprunt et le pouvoir d’achat des ménages, comme le montrent les simulations de prêt immobilier. Considérant la volonté de la BCE de maintenir sa politique monétaire accommodante, les taux ne devraient pas connaître de remontée brutale en 2020, entretenant l’effervescence sur le marché immobilier. Dans les grandes agglomérations urbaines, il faut également compter avec l’augmentation de la population active dans un contexte de recul du taux de chômage. L’impact des enjeux démographiques et environnementaux Important Pour 2020, les professionnels du secteur anticipent une demande toujours forte dans les zones urbaines. Outre le dynamisme économique, plusieurs facteurs démographiques et sociaux créent d’importants besoins en logements : le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de personnes seules ou de familles monoparentales en raison de la multiplication des divorces. Or, l’offre est largement insuffisante. Dans la capitale, ainsi qu’à Nantes, Strasbourg, Rennes, ou encore Toulouse, l’écart entre les nombres respectifs de vendeurs et d’acheteurs dépasse 25 %. La construction de nouveaux logements doit par conséquent s’accélérer. Deux problèmes se posent toutefois : le manque de terrains à bâtir, les contraintes environnementales. Selon Benoist Apparu, « L’étalement urbain produit en effet 42 % des émissions de GES à travers le monde ». Le défi est de taille pour les pouvoirs publics : trouver des solutions en ligne avec les politiques urbaines, en tenant compte des enjeux démographiques et environnementaux.