Le prêt à taux zéro continue d’alimenter les débats. Récemment, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a émis un rapport démontrant l’inefficacité du dispositif et préconisant sa disparition définitive. Pour l’heure, rien n’est décidé et même la suppression du prêt gratuit dans les zones B2 et C d’ici décembre 2021 n’est pas encore entérinée. Les députés appellent à son maintien. Le prêt à taux zéro n’a pas eu assez d’impact Dans son rapport, l’IGF a souligné l’impact minime du dispositif PTZ sur les ménages modestes, sa principale cible. En effet, selon l’Inspection générale, « Avec les conditions de prêt en vigueur aujourd’hui dans la quasi-totalité des organismes de crédits, les aspirants à la propriété immobilière se seraient quand même lancés, avec ou sans l’aide du gouvernement ». Forte de cette conclusion, l’IGF, avec l’appui de la Commission générale de l'environnement et du développement durable (CGEDD), se montre favorable à la disparition progressive du dispositif. Les députés s’opposent à l’abandon Contrairement à l’IGF, les députés sont convaincus de l’apport du prêt à taux zéro. Important Or, le gouvernement a décidé de retirer le dispositif d’aide pour les dossiers d’accession aux logements neufs dans les zones B et C (suburbaines et rurales), et ce, dès l’année prochaine – sans attendre l’extinction totale prévue fin décembre 2021. Cette nouvelle décision est incluse dans le projet de loi de finances (PLF) qui va être examiné par l’Assemblée nationale et le Sénat. D’ores et déjà, les députés ont, en majorité, communiqué leur position et ont mis leur véto sur cette suppression qu’ils jugent préjudiciable à la fois pour les ménages, mais également pour la profession immobilière en général. De plus, ils déplorent le fait que, dernièrement, le nombre de prêts accordés dans le cadre de ce dispositif ait diminué à vue d’œil, en particulier dans l’accession au logement neuf. Détail frappant, les opposants à la suppression sont issus de partis politiques divers. Certains appartiennent même au parti LREM, celui d’Emmanuel Macron. Les députés se sont donc prononcés. Reste à savoir ce que vont décider les sénateurs, lesquels doivent examiner le projet de loi en ce début décembre.