La hausse des prix ne semble pas décourager les candidats à l’accession. En effet, depuis quelques années maintenant, celle-ci est compensée par des conditions de crédit très favorable à l’emprunteur. La faiblesse des taux a d’ailleurs contribué à la flambée des prix dans tout l’Hexagone. Bien que les tarifs se soient actuellement stabilisés un peu partout, Paris reste toutefois un cas à part. Les acheteurs partent à la conquête de l’Ouest Un groupe de notaires s’est penché sur le marché immobilier français et a constaté que, Important sur les 10 dernières années, l’ouest de la France a gagné en attractivité auprès des acheteurs. Auparavant, avec son soleil, le Sud représentait le lieu de vie rêvée pour la majorité des Français. Mais les canicules répétées, dues au réchauffement climatique, les ont amenés à revoir leurs critères de choix. Désormais, les aspirants à la propriété, en particulier les retraités qui veulent s’éloigner de la capitale pour passer leurs vieux jours, orientent leur courtier vers des villes, comme Nantes ou Rennes. De manière inévitable, l’affluence vers ces localités stimule la hausse des prix, mais sans pour autant entamer le dynamisme du marché. Les tarifs suivent la tendance haussière de la demande Ainsi, à Rennes et à Nantes, en septembre dernier, le prix des appartements anciens s’est accru respectivement d’un peu plus de +10 % (soit la même progression que celle enregistrée à Lyon) et de +7,6 % sur une année glissante. Sans tenir compte de Paris qui n’en finit pas de se démarquer, sur ladite période, Saint-Etienne a connu une hausse similaire, à savoir +7,7 %. Ailleurs, les prix ont à peine évolué (+1,5 % à Bordeaux et Montpellier ; +1,2 % à Lille ; +0,7 % à Marseille). Une hausse raisonnable pour l’année prochaine Incontestablement, 2019 aura été une année historique pour le marché français de l’immobilier. Son dynamisme a été sans précédent, si bien que la barre symbolique du million de transactions conclues a été franchie dès le mois de juillet. Les mois qui ont suivi ont été du même acabit, ramenant le nombre total de biens vendus à 1 059 000 unités. Par ailleurs, les taux d’emprunt sont descendus à des niveaux inédits. Petit revers de la médaille pour les acheteurs, les prix ont observé la tendance inverse de celle des taux. Pour la première fois, Important le mètre carré a été affiché à plus de 10 000 euros dans la capitale. Si l’avenir du crédit « bon marché » est encore sujet à interrogation, les notaires tablent sur une hausse de prix plus raisonnable en 2020. Celle-ci devrait tourner autour de +2,5 % sur un an pour les principales villes de France, hormis Paris.