Selon les courtiers, les taux d’intérêt des emprunts immobiliers ont encore baissé au premier trimestre 2019 dans la lignée des obligations d’État à 10 ans, qui sont descendus à 0,29 % contre 0,36 % en début de période. La tendance se poursuit, les barèmes des banques pour avril montrant des taux proches des records historiques observés en octobre 2016. Des taux proches des seuils historiques et sans perspective de remontée Les Français qui souscrivent un prêt à l’habitat en ce mois d’avril peuvent négocier jusqu’à 0,65 % et 0,90 % respectivement sur 10 ans et 15 ans, revenant à leur niveau d’octobre 2016, où ils ont battu des records de faiblesse. Pour les crédits de plus longue durée, sur 20 ans et 25 ans, les taux sont de l’ordre de 1,10 % et 1,20 %, légèrement au-dessus des seuils historiques. Important Cette conjoncture très favorable est liée aux conditions de refinancement exceptionnelles dont bénéficient les banques. Dans ce contexte, le dynamisme du marché est intact. Le volume de dossiers traités par les établissements prêteurs est en hausse par rapport à la même période l’année dernière. Et aucun changement majeur n’est attendu à court terme. Important Mario Draghi, le président de la BCE, a exclu une remontée des taux d’ici à 2020. Il a en outre tenu à rassurer les acteurs du secteur bancaire, promettant une mesure pour protéger leur bilan des conséquences négatives des taux négatifs afin de relancer la concurrence. Autant d’annonces qui dopent la cote des grandes enseignes en Bourse et qui les incitent à continuer d’accorder aux ménages les fonds dont ils ont besoin pour concrétiser leur projet immobilier. Attachement toujours fort des Français pour la pierre En effet, l’engouement des Français pour la pierre ne se dément pas en dépit de la réforme des aides publiques à l’accession, ou du récent rapport de la Cour des comptes qui étrille les régimes fiscaux favorables existants dans le domaine du logement. Important Pourtant, les dispositifs en faveur de l’investissement locatif comme les lois Denormandie et Pinel sont indispensables au maintien sur le marché des épargnants à la recherche d’un rendement intéressant tout en défiscalisant. Important Les primo-accédants restent également nombreux. En mars 2019, le montant moyen de leur crédit immobilier s’élevait à un peu plus de 208 000 euros pour une durée de remboursement de 243 mois, des chiffres stables par rapport au mois précédent. Seul l’effort financier requis a diminué à 4,60 années de revenus en mars contre 4,98 années en février. Les autres candidats à l’accès à l’achat empruntent davantage (plus de 247 000 euros, en hausse d’environ 4 500 euros sur un mois) sur une période plus courte (199 mois, +1 mois entre février et mars). Contrairement à ceux qui vont devenir pour la première fois propriétaires de leur résidence principale, l’effort consenti est plus important, passant de 5,19 années de revenus en février à 5,25 années le mois suivant.