En baisse depuis le début de l’année, les taux d’emprunt immobilier moyens sont passés de 1,45 % à 1,43 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2018. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Dans le même temps, les prêts se sont allongés de 2 mois, se rapprochant des niveaux élevés de 2007. Stabilité des taux immobiliers à des seuils historiques Selon l’Observatoire, les taux des crédits à l’habitat sont restés stables durant les vacances estivales et au moment de la rentrée, période traditionnellement faste sur le marché de l’immobilier. Ainsi, la moyenne se situe à 1,43 % depuis juillet. L’Observatoire Crédit Logement/CSA souligne par ailleurs que les taux d’intérêt réels ont atteint des records de faiblesse qui n’avaient pas été observés depuis quatre décennies, au lendemain du premier choc pétrolier. Sans le savoir, les Français bénéficient de taux d’intérêt réels négatifs et l’Insee annonce un taux de hausse annuelle de 2,2 % des prix à la consommation en septembre. Allongement de 6 mois de la durée des prêts depuis janvier L’autre fait marquant observé est l’allongement croissant de la durée de prêt, qui a gagné 6 mois depuis le 1er janvier après avoir progressé de 5 mois l’année dernière. Ainsi, de 218 mois au premier trimestre, elle a grimpé à 221 mois entre début avril et fin juin, avant de s’établir à 223 mois entre début juillet et fin septembre 2018. Elle est par conséquent sur le point d’égaler les pics à 225,2 mois d’octobre 2007. Pour l’Observatoire, la décision des organismes de crédit d’accorder des crédits de plus en plus longs à un nombre croissant de personnes a pour objectif de maintenir les ménages modestes, notamment les primo-accédants, sur le marché. Réduction drastique des aides publiques à l’accession En effet, il faut compenser la dégradation de la solvabilité due à la réduction des aides publiques. D’une part, l’APL accession a disparu. D’autre part, le champ d’application du prêt à taux zéro a été considérablement réduit. Contrairement à 2017, le PTZ ne porte plus sur l’ensemble du territoire, mais uniquement les zones marquées par une forte tension immobilière, à savoir les zones A, A bis et B1, et ce, jusqu’en 2021. Les futurs propriétaires qui visent un bien situé dans les zones C et B2 peuvent encore profiter du dispositif, mais la quotité a été divisée par deux par rapport à 2017 : désormais, ce prêt spécial à 0 % ne peut financer au maximum que 20 % du montant total de l’opération. Enfin, les logements anciens nécessitant des travaux sont éligibles, dans les zones B2 et C exclusivement.