Malgré des fluctuations, les taux des prêts à l’habitat semblent durablement orientés à la baisse. En octobre, d’après les barèmes des banques communiqués aux courtiers, la moyenne sur 20 ans se situe à 1,19 %. Or, le niveau le plus bas observé en octobre 2016 était de 1,18 %. Ces chiffres reflètent le dynamisme actuel de l’activité, et qui devrait se maintenir jusqu’au 31 décembre. Conditions d’emprunt favorables aux emprunteurs Avec des taux de crédit à nouveau proches des seuils historiques d’il y a deux ans, l’activité sur le marché immobilier est repartie à la hausse. Pour la plupart des courtiers, le volume d’affaires du mois de septembre 2018 a été supérieur à celui de la même période en 2017, laissant présager un dernier trimestre faste avec de meilleures performances que l’année dernière. Ces conditions d’emprunt exceptionnelles incitent les ménages à concrétiser leur projet d’achat d’un logement, alors que les prix des biens stagnent après une forte hausse. Pour une mensualité de seulement 1 000 euros sur 20 ans, souscrire un capital de plus de 210 000 euros n’a jamais coûté aussi peu. Important De plus, les prêts longs (jusqu’à 30 ans) sont de retour dans l’offre des banques avec des taux bruts qui ne dépassent pas les 2 %. Les principaux bénéficiaires sont les primo-accédants, qui représentent désormais plus de la moitié de la population des emprunteurs. Bonne santé de l’immobilier ancien, morosité dans le neuf Important L’afflux de ces candidats à la première acquisition de leur résidence principale profite tout particulièrement au segment de l’ancien. En effet, 84 % d’entre eux privilégient les maisons ou appartements existants. Les courtiers anticipent ainsi un nombre de transactions dans l’ancien inchangé entre 2017 et 2018. À l’inverse, l’immobilier est durement impacté par les mesures gouvernementales, notamment la réduction des aides publiques à l’accession, qui ont diminué la solvabilité de nombreux Français. La conséquence est une moindre demande pour des logements neufs, entraînant une décélération de la construction. Le risque est qu’à terme, l’offre ne parvienne plus à combler les besoins, sans compter une possible augmentation des prix. Enfin, les experts s’accordent sur le fait que la politique des taux faibles ne va pas perdurer. Aux États-Unis, la Fed a révisé son taux directeur à la hausse, ce dernier variant maintenant entre 2 % et 2,25 %, en progression de 0,25 à 0,50 point de pourcentage. La Banque Centrale Européenne envisage également de relever ses taux au deuxième semestre 2019 afin de s’adapter aux nouvelles conditions de marché, dont le retour de l’inflation. Les ménages qui envisagent de contracter un crédit à l’habitat ont donc intérêt à se dépêcher pour obtenir des taux attractifs.