Avec le numérique, le métier d’agent immobilier vit une profonde mutation. À l’instar des agences dématérialisées qui opèrent essentiellement en ligne, les mandataires indépendants freelances continuent de gagner du terrain. Preuve de leur succès grandissant : ces derniers emploient en 2018 plus de 10 000 mandataires. Ce phénomène fait trembler les agents traditionnels, lesquels y voient une menace pour leur profession. Une plus grande proximité avec les clients Loin d’être un handicap, l’absence d’agence constitue, au contraire, un sacré avantage pour les conseillers immobiliers. C’est d’ailleurs le modèle d’affaires choisi par ceux que l’on appelle dans le jargon : les réseaux sans vitrine. Leur particularité ? Ces mandataires indépendants travaillent depuis leur domicile. Ils font partie de réseaux qui se sont multipliés ces dernières années (OptimHome, Capifrance…). Important Contrairement aux agences traditionnelles, ils ne disposent pas de locaux commerciaux pour accueillir leur clientèle. Les démarches s’effectuent entièrement en ligne. Cela leur confère une grande flexibilité et leur permet ainsi d’être plus présents auprès de leurs clients. À l’image de ce qui se pratique aux États-Unis, ce modèle repose sur l’approche HtoH pour « Human To Human », qui consiste à associer expertise professionnelle et accompagnement humain. Pas question pour autant de basculer dans le 100 % numérique Ce concept ne cesse de faire école. Pour ces prestataires indépendants, le principal avantage reste la réduction des coûts. Ce qui les autorise à pratiquer des honoraires bien en deçà des agences « à l’ancienne ». En moyenne, les conseillers immobiliers indépendants sont rémunérés à hauteur de 4 % du montant de la transaction, contre 7 % à 8 % pour les agents traditionnels. Aux yeux des clients, cette différence suffit à faire pencher la balance en leur faveur. Important Cela dit, même si la révolution numérique leur a ouvert la porte du succès, les conseillers à domicile se gardent de basculer dans le 100 % digital. Par exemple, même si la signature électronique est désormais une pratique courante qui contribue à accélérer les transactions, les professionnels de l’immobilier sans agence veillent à ce que la signature du compromis de vente se fasse toujours chez le notaire, en présence de toutes les parties concernées. À noter que cette signature doit être effectuée par l’agent immobilier à la tête de l’agence, jamais par le mandataire.