Plusieurs facteurs incitent aujourd’hui à la montée des taux immobiliers. Pourtant, ils restent proches des niveaux les plus bas de l’histoire, avec des décotes allant jusqu’à 0,5 % pour les meilleurs profils d’emprunteurs. Les banques cherchent toujours à attirer de nouveaux clients, et la politique de la BCE continue à favoriser les taux bas. Les bons profils et les primo-accédants, premiers bénéficiaires Même si différents indicateurs laissent prévoir une hausse, les taux du crédit immobilier se rapprochent de leurs niveaux historiques du dernier trimestre 2016. Et pour cause : les banques sont toujours en quête de nouveaux clients, et sont prêtes à offrir d’importantes décotes. Important Les meilleurs profils peuvent obtenir des conditions de financement très intéressantes. Avec un apport personnel supérieur à 20 % du coût du projet d’acquisition et en domiciliant ses revenus chez la banque prêteuse, il est possible de bénéficier d’une baisse de taux significative. Un courtier affirme ainsi : « Avoir obtenu un taux de 0,90 % pour un crédit sur 20 ans, là où les barèmes oscillent entre 1,40 % et 2,30 % ». Les primo-accédants sont également favorisés s’ils remplissent les conditions requises, notamment : un CDI ; une bonne gestion des finances personnelles ; une capacité d’emprunt suffisante. Les facteurs de hausse n’affectent pas les taux immobiliers Un autre courtier déclare : « Avoir obtenu un prêt sur 20 ans à 1,19 % en octobre, un taux presque aussi bas que le plancher constaté en octobre 2016 (1,18 %) ». Les décotes sont donc conséquentes, puisque la moyenne officielle était de 1,60 %. L’inflation a atteint 2,2 % en octobre, mais n’a pas engendré une remontée, de sorte que les taux réels étaient négatifs à -0,77 %. Rappelons qu’en octobre 2016, la hausse des prix s’établissait à 0,4 %. L’Obligation assimilable du trésor à 10 ans est aussi passée à 0,84 %. Important Outre la concurrence entre les banques, cette situation s’explique par la politique de la Banque centrale européenne (BCE) qui maintient son taux directeur à zéro. Jusqu’à la fin de l’année, aucune augmentation notable n’est à craindre. Pour l’année prochaine, notre Directrice de communication, Maël Bernier, estime que : « Une hausse est possible, mais restera progressive. En effet, le taux directeur à zéro de la BCE ne prendra fin qu’en août 2019 ». Maël Bernier