L’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) vient de dévoiler dans son 12ème baromètre des taxes foncières, les villes qui ont le plus augmenté par rapport à 2017. Votre ville fait-elle partie de celles qui ont augmenté leurs taxes foncières ? Eléments de réponse. Nouvelles hausses. Alors que chaque commune applique son propre taux, dans certaines villes, la taxe foncière a littéralement explosé entre 2017 et 2018, constate l’UNPI qui s’est penché sur l’évolution de cette taxe dans les 50 grandes villes de France lors de la 12ème édition de son Observatoire des taxes foncières. Une taxe qui est exclusivement réservée aux propriétaires de biens immobiliers (résidence principale ou investissement locatif). Une augmentation de près de 20% à Nice et de 10% à Villeurbanne C’est à Nice que la taxe foncière a le plus progressé en un an avec + 19,32% ! Alors que le taux de la ville n’a pas progressé, la hausse est liée à l’instauration du taux de la Métropole de Nice de 6,40%. C’est ensuite à Villeurbanne qu’est observée la seconde hausse la plus élevée avec +10,90% entre 2017 et 2018. ImportantCette progression s’explique par le fait que cette ville de la métropole lyonnaise a souhaité augmenter son taux pour rattraper le niveau de la fiscalité locale de Lyon. La volonté de limiter le millefeuille territorial, avec le regroupement de communes en métropoles, n’a pas entrainé de baisses de la fiscalité, au contraire UNPI. A Limoges et Mulhouse, la hausse est moins impressionnante mais dépasse tout de même 4% en un an : 4,23% à Limoges et 4,02% à Mulhouse. Pour la capitale de la porcelaine, la hausse est liée à la création d’un taux intercommunal de 1% et d’une taxe spéciale d’équipement (TSE) de 0,145%. Même constat pour la ville alsacienne avec une hausse d’1 point du taux intercommunal et de la création d’une taxe inondation (GEMAPI) de 0,0493%. En définitive, les taux du bloc communal (commune + intercommunalité) ont augmenté dans onze villes parmi les 50 plus grandes villes de France UNPI. La taxe foncière a également augmenté à Vitry-sur-Seine (+3,58%), Rennes (+3,37%), Perpignan (+3,15%), Clermont-Ferrand (+2,74%), Créteil (+2,17%), Toulon (+2,01%), Besançon (+1,94%), Aix-En-Provence (+1,80%), Metz (+1,62%), Grenoble (+1,61%), Montpellier (+1,60%), Bordeaux (+1,51%) Poitiers (+1,46%), Avignon (+1,39% et Annecy (+1,33%). A Rennes et Créteil, les propriétaires subissent toutefois la hausse du taux départemental, qui sert également de base pour calculer le montant de la taxe foncière. Ailleurs, des hausses liées à la revalorisation des valeurs locatives Dans les autres villes, l’Union de défense des propriétaires constate une progression d’environ 1,20%. Celle-ci est liée à la revalorisation automatique des valeurs locatives sur lesquelles sont calculées les taxes foncières. C’est le cas à Toulouse, Orléans, Tous, Rouen, Lyon, Dijon, Nantes, Nancy, Le Havre, Brest, Saint-Denis (Réunion), Nîmes, Amiens, Reims, Strasbourg, Angers, Saint-Paul (Réunion), Saint-Etienne, Le-Mans, Argenteuil, Saint-Denis (93), Montreuil-sous-Bois, Nanterre, Boulogne-Billancourt et Paris. Dans certaines villes, la hausse est inférieure à 1,20% de par le léger recul ou la suppression de taxes annexes : Marseille +0,81% de par la disparition de la taxe GEMAPI. La cité phocéenne fait d’ailleurs partie, avec Caen et Dunkerque, des villes qui ont vu leur taux communal baisser sur un an. La taxe foncière recule dans le Nord La taxe foncière est en effet en baisse dans le Nord du pays en raison de l’abaissement du taux département du Nord. -2,87% à Tourcoing, -2,95% à Roubaix, -2,98% à Dunkerque, -3,08% à Lille. Après avoir longtemps été l’un des départements ayant le plus augmenté son taux, le Nord a voté en 2018 une baisse de son taux de 21,45 % à 19,29 % (plus forte baisse de 2018). Cette décision a eu un impact réel sur la charge fiscale des propriétaires nordistes UNPI.