Depuis le début de l’année, les ventes immobilières ralentissent alors que les prix continuent de progresser dans les grandes villes. Un frein pour le pouvoir d’achat des Français. Les taux de prêt, encore à des niveaux record, ne bougent pas pour l’instant. Mais ils pourraient remonter légèrement dans les prochains mois. Le ralentissement du marché est déjà là et devrait se poursuivre. Après une année 2017 placée sous de très bons auspices, le marché devrait ralentir ces deux prochaines années. C’est ce qu’indique le Cabinet Xerfi dans son étude « L’immobilier de logements en France et en régions ». Près d’un million de ventes ont été conclues l’année dernière et cela, grâce à des niveaux de crédits immobiliers historiquement bas. Avec une progression des taux amorcée en fin d’année 2016, les Français qui avaient un projet immobilier se sont précipités sur la pierre en 2017. 2018 commence à peine et les signes de ralentissement sont déjà là. Au premier trimestre, le nombre de compromis signés est en baisse de 10,8% par rapport à l’année dernière, selon le dernier baromètre LPI-SeLoger. Une hausse des prix de 3% attendue en 2018 Selon Xerfi, l’activité du marché devrait continuer de ralentir en 2018 et en 2019. Selon ses prévisions, en 2018 les ventes pourraient diminuer de 1,6% dans l’ancien alors que les prix devraient continuer de progresser. Le cabinet d’études économiques estime tout de même que le nombre de ventes dépassera 900 000 unités, soit un total plus important qu’en 2016. Du côté des prix, il estime que la progression nationale sera de 3% cette année. C’est un peu plus que les prévisions de la FNAIM qui anticipait un accroissement de 2% sur l’année. Pour rappel, en 2017 la hausse des prix a été de +3,7% en France. Celle-ci a été plus importante en Ile-de-France avec +4,4%. Signe des contrastes du marché. Un marché à deux vitesses Pour 2018, le marché sera plus que jamais à deux vitesses : avec d’un côté la province et de l’autre l’Ile-de-France et les grandes villes (Bordeaux, Lyon, Nantes,…). On note en effet des disparités régionales importantes aussi bien en termes de progression de prix, que de volume de ventes. D’ici 2019, la hausse des prix devrait se calmer, selon les prévisions de Xerfi qui prévoit : +1,7% en France, +2,3% en IDF, +1,2% en Province. Est-ce le bon moment pour acheter ? Les acquéreurs qui ont un projet immobilier peuvent légitimement se demander si ce n’est pas mieux d’attendre 2019 pour le concrétise. Un autre élément pourrait participer au ralentissement du marché. Et ce n’est pas la remontée des prix mais celle des taux d’emprunt. En mars, ils sont encore affichés en dessous de 2% sur 25 ans. Néanmoins, il est difficile de prédire leur niveau d’ici un an. Ils devraient néanmoins repartir à la hausse, de manière modérée.