Les taux d’intérêt des crédits à l’habitat, déjà proches de seuils historiques, ont encore diminué dans les grandes villes de l’Hexagone. Pourtant, le pouvoir d’achat immobilier des Français est en baisse depuis un an. Ce mouvement s’explique par la flambée des prix des biens. En conséquence, d’après une étude réalisée par un grand courtier, les mensualités de prêt des ménages ont augmenté dans la plupart des grandes métropoles. Baisse du pouvoir d’achat immobilier des Français Alors que les taux de prêt sont déjà très bas, les banques consentent des décotes supplémentaires pour soutenir le marché, quitte à rogner encore sur leurs marges déjà faibles. Important Mais ces conditions très favorables ne suffisent plus à compenser la forte hausse des prix. La capacité d’emprunt de nombreux ménages, en particulier les moins aisés et les primo-accédants, s’est ainsi considérablement réduite. Les taux les plus compétitifs sont actuellement accordés aux personnes ayant un niveau de ressources élevé, une situation professionnelle stable ou un bon potentiel d’évolution. Les banques voient également d’un bon œil la souscription d’autres produits, notamment l’assurance emprunteur, sachant que les clients ont la possibilité d’opter pour une couverture individuelle fournie par un établissement tiers. Enfin, ceux qui acceptent de domicilier leurs revenus auprès de la banque prêteuse ont de grandes chances d’obtenir une remise intéressante. Considérant l’importance et la diversité des offres des organismes de crédit, tous les candidats à l’accession à la propriété doivent faire jouer la concurrence pour trouver la formule adaptée à leurs besoins et proposée à un taux attractif. Inégalités du pouvoir d’achat entre les différentes villes Si le recul du pouvoir d’achat immobilier est général, certaines villes sont plus affectées que d’autres. Important Ainsi, à budget égal, un acquéreur peut financer 110 m² à Lille ou 90 m² à Strasbourg, mais ne peut s’offrir que 75 m² à Lyon, et seulement 30 m² dans la capitale. Pour les professionnels du secteur, seule une autorégulation du marché peut améliorer la situation, surtout dans les grandes métropoles caractérisées par une forte demande. À cause du niveau des prix, les ménages les plus modestes n’ont d’autre choix que de s’éloigner du centre-ville. Par exemple, à Paris, un ménage qui dispose de 7 000 euros de revenus peut envisager de se payer un logement de 59 m² dans certains quartiers parisiens, mais un autre, qui ne perçoit que 3 000 euros, devra se déplacer dans les départements limitrophes pour un appartement d’une moindre superficie. En province, comme à Bordeaux, Lyon ou Nice, il est possible d’acheter un bien dans la ville, mais les ressources de l’emprunteur déterminent la surface et la localisation de ce dernier.