En France, les candidats à l’accession à la propriété devraient profiter de conditions d’emprunt exceptionnelles jusqu’à la fin de l’été. Si l’heure est à la stabilité des taux d’intérêt chez la plupart des banques, certaines enseignes proposent des décotes supplémentaires. De manière générale, les moyennes se rapprochent des seuils historiques d’octobre-novembre 2016. Nouvelles décotes sur les taux immobiliers Après un premier trimestre au ralenti, le marché immobilier reprend des couleurs. Pour attirer les meilleurs profils, les banques se livrent une guerre commerciale sans merci à coups de taux « cassés ». Important Ainsi, pour un prêt sur 15 ans ou sur 20 ans, les taux ne dépassent pas 1 % et 1,3 % respectivement. Cette tendance baissière s’oppose aux pratiques traditionnelles des banques pendant la période estivale. En effet, les organismes prêteurs relèvent généralement leurs taux immobiliers durant les mois de juillet et août afin d’éviter l’afflux de demandes. Mais cette année, les banques doivent changer leur fusil d’épaule, car à cause de la décélération des trois premiers mois de 2018, pratiquement toutes accusent un retard de l’ordre de 10 à 20 % sur leurs objectifs. Baisse du pouvoir d’achat immobilier dans les grandes villes Pour se rapprocher de leurs prévisions, les banques ne se contentent pas d’accorder des décotes supplémentaires sur des taux déjà exceptionnellement bas. Elles consentent également des crédits immobiliers sans apport personnel aux primo-accédants, ainsi que des emprunts de longue durée pour les ménages modestes. Grâce à l’assouplissement des politiques d’octroi de prêts des établissements bancaires, la plupart des emprunteurs ont la possibilité de décrocher des taux très attractifs. Important Mais de nombreux projets d’achat sont contrecarrés par un pouvoir d’achat immobilier en berne dû à la flambée de prix des logements dans les grandes villes françaises. Par exemple à Bordeaux et Lyon, qui comptent parmi les zones les plus prisées des potentiels acquéreurs, la superficie finançable à capital égal s’est réduite de 12,95 m² et 7,42 m² respectivement entre juin 2017 et juin 2018. Dans un tel contexte, les taux devraient se maintenir à leurs niveaux actuels pendant encore quelques semaines, les banques ne pouvant courir le risque de voir la demande chuter à nouveau.