Actuellement, le pouvoir d’achat des Français s’est dégradé. Principale cause : la hausse des prix, et ce, malgré le fait que les taux soient encore bas. Si 2017 a été une année particulièrement positive dans le secteur immobilier, cela risque fort de ne pas être le cas pour 2018. Le pouvoir d’achat des acquéreurs est en baisse et il risque de poursuivre sa « chute ». Zoom sur les raisons qui peuvent motiver cette baisse. Les causes de la faiblesse du pouvoir d’achat des acquéreurs Le redressement des taux Les foyers modestes ou les primo-accédants seront affectés par la hausse progressive du taux de prêt immobilier. Selon les projections d’un courtier, si pour toutes les durées confondues, les taux s’établissent aujourd’hui à 1,54 % en moyenne, ils pourraient aller jusqu’à 2 % sur 20 ans, d’ici la fin de l’année. Toutefois, si au contraire les taux connaissaient une baisse, alors un acquéreur peut tenter de renégocier son prêt immobilier. Des réformes en demi-teinte Les réformes gouvernementales à venir concernant le plan logement pourraient être avantageuses pour le marché de l’immobilier. Selon l’économiste Olivier Eluère, « les mesures-chocs adoptées (libération du foncier public et privé, simplification des normes et lutte contre les recours abusifs) permettront à terme une hausse de l’offre et une baisse des coûts, donc a priori une baisse des prix du logement neuf ». Pour l’instant, les mesures comme le recentrage du prêt à taux zéro ou la suppression des APL accession et du dispositif Pinel tendent à affaiblir le pouvoir d’achat immobilier des particuliers. Cela ralentirait également le marché. Toujours selon cet économiste : « pour 2018-2019, les volumes de transactions dans l’ancien seraient en repli de 5 % par an. Ils seraient en baisse dans le neuf, de 6 % par an, du fait notamment du recentrage du dispositif Pinel ». L’augmentation des prix de l’immobilier Les prix ne cesseront d’augmenter cette année pour aller jusqu’à 4,2 % selon les prévisions de 2017. Selon les projections d’Olivier Eluère, ils augmenteront de 3 %. Et la répartition de cette hausse est toujours inégale. Si les prix ont reculé de 7 % à Metz ou de 17 % à Limoges sur un an en 2017 selon les notaires, la progression est identique à Bourges (13 %), à Amiens (10 %) ou à Paris (6,6 %). D’ailleurs, les notaires assurent que dans la capitale, les prix risqueraient d’atteindre le plafond de 9180 euros le mètre carré dans le courant de l’année.