Malgré la légère hausse des taux immobiliers intervenue en décembre dernier, le pouvoir d’achat immobilier des ménages français est resté stable en 2016. On peut même dire que les candidats à l’acquisition sortent gagnants sur les cinq dernières années ; leur capacité d’emprunt s’était améliorée de près de 30 % sur cette période. Explications. Un pouvoir d’achat immobilier préservé pour les Français La hausse des taux de crédits immobiliers en décembre dernier n’a pas entamé le pouvoir d’achat immobilier des Français, selon une étude réalisée par MeilleursAgents pour Les Échos. Il faudrait en effet que les taux et les prix remontent brutalement pour annuler les baisses enregistrées ces quatre à cinq dernières années. Important Sur un an, le coût du crédit a même de nouveau reculé, passant de 2,2 % hors assurance en mars 2016 à 1,8 % en mars 2017. Mais si la baisse des taux a été uniforme sur l’ensemble du territoire, les prix, eux, n’ont pas évolué de la même manière d’une ville à l’autre. Prix immobiliers : de fortes disparités régionales Sur les 30 villes analysées par MeilleursAgents, seules trois d’entre elles ont perdu du pouvoir d’achat immobilier par rapport à l’année dernière. Il s’agit notamment de Lyon (-1 m²), de Paris (-1 m²) et de Bordeaux (-2 m²). En revanche, les habitants d’autres villes comme Saint-Étienne, Limoge, le Havre, Brest ou encore Perpignan ont vu leur capacité d’emprunt augmenter respectivement de +11 m², +7 m², +6 m², +6 m² et +4 m². Dans ces agglomérations, les prix n’ont pas encore grimpé, c’est ce qui explique pourquoi les gains y sont toujours aussi impressionnants. Et si l’on étend l’analyse sur cinq ans (entre mars 2012 et mars 2017), la hausse récente des taux et des prix n’a quasiment eu aucune incidence. Presque toutes les villes ont vu leur pouvoir d’achat s’améliorer : Strasbourg (+12 m²), Lille (+9 m²), Montpellier (+8 m²), Toulouse (+7 m²), Grenoble (+17 m²), Marseille (+15 m²), Le Mans (+32 m²). Des mètres carrés en plus Important Entre 2008 et 2016, la surface que peuvent s’offrir les acheteurs s’est considérablement agrandie, passant de 75 m² à 93 m² (surface moyenne). « Bien que le pouvoir d'achat immobilier s’est nettement amélioré ces dernières années, les prix restent assez élevés et sont loin d’être attractifs. C’est la raison pour laquelle ils remontent modérément avec des acheteurs peu pressés et des vendeurs contraints de limiter leurs prétentions », Crédit Agricole SA peut-on lire dans la dernière étude trimestrielle du Crédit Agricole SA dédiée à l'immobilier résidentiel.