Selon les études réalisées par Crédit Agricole, une légère inflexion risque d’être observée au niveau du marché immobilier résidentiel. Ce phénomène pourrait bien se produire à partir du second semestre de l’année et pourra éventuellement se poursuivre en 2018. Après une année 2016 baptisée « année record », 2017 continue d’afficher une performance positive en enregistrant, en glissement annuel de février 2016 à février 2017. En 2016, le marché immobilier a affiché une très grande stabilité, à tel point que les professionnels du domaine se sont accordés à la sacrer « année record ». En effet, tous les indicateurs du marché ont témoigné de la pérennité du secteur : les ventes dans le domaine du neuf et de l’ancien, mais aussi le volume des constructions ont tous marqué une évolution positive générale. Pour sa part, 2017 commence avec un bon rythme avec une hausse de 5% au niveau des transactions immobilières dans l’ancien. Toutefois, de son œil d’économiste de chez Crédit Agricole, Olivier Eluère craint un éventuel revirement de situation en annonçant une inflexion de la courbe du marché au second semestre de l’année dans son analyse publiée dans l’étude trimestrielle « Perspectives » : Les facteurs conjoncturels vont rester plutôt mitigés avec une croissance modérée, estimé à 1,3 % e 2017 et 1,4 % en 2018. Olivier Eluère. En effet, le nombre des ventes dans l’ancien sont susceptibles de connaitre un ralentissement. En effet, un doute semble planer sur la pérennité des meures fiscales de soutien actuelles, notamment le PTZ et le dispositif Pinel. Un marché soutenu Lors de sa campagne électorale pour les présidentielles de 2017, Emmanuel Macron a émis un certain nombre de promesses, notamment sur la réduction des droits de mutation, mais aussi en ce qui concerne l’abolition de la taxe d’habitation (pour 80% des ménages français). S’ajoutant au doute qui plane sur la stabilité des mesures fiscales énumérées ci-dessus, ainsi qu’au projet de refonte de l’ISF ou Impôt de Solidarité sur la Fortune, ces paramètres deviennent des facteurs favorables qui soutiennent le marché. Aussi, selon les prévisions de Crédit Agricole, neuf investisseurs devront connaitre une accélération temporaire de leurs ventes au cours de l’année 2017. Mais en 2018, cette performance risque de se replier. D’un autre côté, l’évolution du marché immobilier est aussi très sensible à la variation des taux d’emprunt immobilier. Selon les études de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, cela fait déjà quelques semaines que ces taux ont commencé à marquer une légère hausse, et ce, à cause de la croissance du taux des obligations d’État qui ont débuté vers la fin de l’année 2016 (source : Crédit Agricole). Faut-il prévoir le pire ? Les hausses de prix devraient accélérer en 2017 compte tenu du dynamisme des ventes et des effets de retard habituels. La capacité d’achat se détériorerait et serait jugée insuffisante pour une partie des acheteurs. D’où une baisse des ventes. Ces explications émanant de l’économiste de crédit Agricole mènent ainsi à croire que les taux d’intérêt vont subir une remontée très nette, ce qui entraînera certainement une régression des volumes de ventes.