Le redressement des taux de crédit dans l’immobilier poursuit sa tendance. La période est favorable pour une nouvelle souscription, mais également pour la renégociation. Une occasion exceptionnelle s’offre à ceux qui souhaitent souscrire pour un prêt dans l’immobilier grâce à un taux qui se situe à 1,34 %, toutes durées confondues et hors frais d’assurances. En réalité, les établissements bancaires assistent plus à un dynamisme sur la renégociation de crédits immobiliers. Selon notre spécialiste Maël Bernier, la situation ne fait aucun doute puisque, pour un crédit avec un taux à 4 %, il est évident de renégocier. Cela vaut également si le prêt a été souscrit en 2016. Dans le cas d’une renégociation pour une mensualité identique, le bénéfice est intéressant. Pour 200 000 € contractés en janvier 2016 sur 20 ans, à un taux de 2,45 %, on obtiendra aujourd’hui un crédit à 1,4 % sur 17 ans et 9 mois, soit un gain de 16 000 €. D’ici le premier semestre de 2017, un spécialiste du secteur s’accorde également à dire que la renégociation concernera près de 25 % de l’ensemble des opérations tant que la hausse des taux reste très faible. Ce chiffre est moins important par rapport aux précédentes années où cette démarche prenait à elle seule la moitié des opérations effectuées. L’heure est certainement à la renégociation pour les contrats souscrits depuis une dizaine d’années, voire pour ceux qui continuent de renégocier. Renégocier engendre des coûts L’époque n’est plus celle des frais de dossier offerts. La vérité est là, la renégociation ne génère aucun profit pour les banques. C’est que ces établissements financiers font tout leur possible pour garder leurs clients, jusqu’à céder à leurs exigences, note un expert dans le crédit immobilier. Même pour les prêts immobiliers souscrits en 2016, la renégociation est de mise. Il est évident que ce type d’opération fait perdre de l’argent aux banques. Elles se sont battues pour que des particuliers viennent contracter un prêt immobilier chez elles, et voilà qu’en 2016, il faut à tout prix garder ces clients. Le constat est amer, les frais de dossier ont dédoublé jusqu’à atteindre les 1 000 à 1 500 €, si ces services avoisinent normalement les 500 à 600 €. La hausse des taux n’est pas à craindre Dans le secteur des prêts immobiliers, faire des économies grâce aux nouveaux acquéreurs reste l’objectif principal. Pour cette année 2017, les établissements bancaires ont fixé des objectifs ambitieux, se basant sur les bons résultats de 2016. Comme le précise notre spécialiste Maël Bernier, si ces établissements remontaient leurs taux à 2 %, le marché serait bloqué. Dans un contexte électoral, les acquéreurs potentiels hésitent à franchir le pas. Pour cela, la priorité revient à inciter de nouveaux clients en prêts immobiliers, les dossiers en renégociation, eux, sont mis en attente. Seulement, il faut bien penser à relancer la banque d’une façon régulière tout en faisant preuve de patience. Le délai d’attente varie en moyenne autour de 3 mois.