Grâce à la chute des taux d’emprunt et du PTZ, des milliers de Français sont devenus propriétaires pour la première fois cette année. Mais pour les spécialistes du secteur, les pouvoirs publics ont la possibilité de faire davantage pour soutenir cette catégorie d’acquéreurs. Forte progression du nombre de primo-accédants Après avoir déserté le marché immobilier pendant plusieurs années, les primo accédants y sont massivement revenus en 2016. Pour ceux qui ont choisi un bien ancien, le maintien des taux d’intérêt à des seuils historiques a permis un gain de pouvoir d’achat immobilier considérable. Quant à ceux qui ont préféré se tourner vers un logement neuf, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) a été d’une aide précieuse en finançant jusqu’à 40 % du montant de l’opération et en relevant le plafond des ressources afin d’étendre son éligibilité au plus grand nombre. Chez la plupart des grands courtiers, en un an, le pourcentage de primo-accédants sur l’ensemble des clients est passé de 40 % à 45 %. Parmi ceux qui ont décroché un financement, 33 % ont bénéficié du fameux prêt sans intérêt, soit 10 % de plus que l’année dernière. Enfin, le montant moyen du PTZ a augmenté de 15 000 €, dépassant les 65 000 €. Des mesures incitatives En 2017, malgré une amorce de remontée des taux de crédits immobiliers, les candidats à l’acquisition d’une résidence principale pourront bénéficier de taux encore très attractifs. En outre, le PTZ a été prorogé d’une année, en attendant un éventuel changement consécutif au résultat des élections présidentielles. Les professionnels du secteur plébiscitent par ailleurs davantage de soutien de la part du gouvernement. Une réduction des droits d’enregistrement à régler par le biais du notaire par exemple allègerait notablement la facture, et l’apport personnel à fournir à la banque pour couvrir ce type de frais. Sur le principe du « Help to buy » mis en place chez les Britanniques, ces experts recommandent aussi une caution de l’État à hauteur de 15 % du capital demandé afin d’encourager les banques à octroyer un crédit aux primo-accédants ainsi qu’aux jeunes ménages ne disposant pas d’apport. Nicolas Sarkozy avait suggéré d’instaurer un apport de 10 % garanti par l’État pour faciliter l’obtention d’un prêt bancaire à l’habitat par les jeunes, mais la proposition n’a pas été retenue lors des primaires de la droite.