Avec la remontée des taux et l’augmentation des tarifs immobiliers, l’on se demande si investir dans le domaine est encore un choix à faire. Dans certaines zones, la montée des prix de l’immobilier a été plus raisonnable que dans d’autres. Cependant, malgré la constatation de cette augmentation, les circonstances restent plus adaptées à un investissement personnel pour l’achat d’une résidence principale. Dans ce cas, les conditions de souscription aux crédits immobiliers restent plus abordables. Par ailleurs, il ne sera pas exclu que pour les crédits à plus ou moins court terme, les taux vont aussi poursuivre leur progression. Avec le prolongement du régime de défiscalisation Pinel au 31 décembre 2017, les propriétaires bailleurs peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt allant de 12% à 21%, en fonction de la durée de la location du bien immobilier. Toutefois, l’investissement dans le locatif peine à séduire les acquéreurs à cause de la remontée agressive des prix. En effet, la Fédération des promoteurs constructeurs confirme qu’une hausse de 3,4% a été constatée rien qu’au troisième trimestre de 2016 dans le secteur du neuf, et que par conséquent, les acquéreurs ne risquent pas de tirer de forte plus-value de leur investissement, à moyen terme. D’autant qu’après la déduction du foncier, CSG-CRDS et frais, les rendements nets des immobiliers locatifs ne sont que symboliques. L’importance des sociétés civiles Les sociétés civiles peuvent servir de rempart aux épargnants qui, faute de moyens, ne sont pas en mesure d’investir en totalité dans l’achat d’un bien immobilier. En ce sens, en intégrant une SCPI ou société civile de placement immobilier pour en posséder des parts, un épargnant procède à une négociation similaire à celle pour les actions de sicav, ou encore pour les parts de fonds communs de placement. Pour les sociétés civiles de placement immobilier, il est plus intéressant de s’investir dans l’immobilier d’entreprise que dans la location aux particuliers : « Si l’on opte pour des SCPI d’entreprise (bureaux, commerces, hôtels…), des classes d’actifs en général non accessibles par des particuliers, le rendement peut être deux fois supérieur à celui obtenu du rendement locatif de l’immobilier d’habitation », précise un professionnel du domaine. D’ailleurs selon les chiffres, le rendement moyen de 2016 a été de 4,68% contre une prévision de 4,5% pour 2017. Par ailleurs, un épargnant qui achète régulièrement des parts de produits se retrouve allégé des soucis de gestion qui se rapportent à un investissement immobilier en investissant des montants de 5.000 euros à 10.000 euros. En revanche, les frais de gestion appliqués aux SCPI se situent entre 9 à 12% de la somme placée. Ce qui est tout de même assez lourd. Le prix de l’ancien est en hausse fulgurante D’après les constats de Maël Barnier, notre directrice de la communication : « Le mouvement de remontée des taux n’est ni franc ni général ». Si l’on se base sur ses propos, l’amorçage de ce taux dépendrait des banques, de la durée de remboursement des prêts ainsi que la crédibilité des dossiers des emprunteurs. Ainsi, les taux d’endettement enregistré au 31 janvier 2017 ont atteint 1,40% pour les 15 ans, et 1,90% pour les 25 ans. En revanche, ceux des prêts à 20 ans se sont stabilisés à 1,60%. Parallèlement, ces trois derniers mois ont vu les prix de l’ancien progresser de manière étonnante. Sur le plan national, le prix moyen a été enregistré avec une évolution de 1,1% à 3.312 euros, contre 3% à 3.384 euros pour le prix signé. À noter que par rapport à cette évolution, le tarif des maisons a augmenté de 3,5% contre 2,6% pour celui des appartements. D’ailleurs, les notaires confirment qu’en une année, l’immobilier ancien note une hausse de 5,7% pour les maisons contre 4,7% pour les appartements.