Le premier mois de l’année 2017 a été marqué par une hausse fulgurante du coût de la dette dans toute la zone euro, principalement dans l’Hexagone. En France, les emprunts de l’État n’offrent que très peu de rendement. En effet, la productivité de ce secteur est tellement faible, si bien que les spécialistes en la matière le définissent comment une excellente cible de spéculation. Mais cette faiblesse des taux a été engendrée par différents facteurs, en l’occurrence des soucis au niveau même des structures fondamentales ; ce qui au final, sera à la source de la morosité de la concurrence au niveau du secteur financier. La baisse des taux a affecté les acteurs financiers privés, de telle manière que le rendement des banques primaires par rapport aux crédits se retrouve aussi au plus bas. La France se retrouve alors avec un secteur financier meurtri, que même la compétition n’arrive plus à s’installer entre les acteurs. Mais outre le poids que les conséquences de cette baisse des taux ont laissé sur le secteur, la dette publique ne cesse d’accroître de son côté, atteignant une valeur équivalente à celle du produit intérieur brut du pays. Toutes ces conditions réunies constituent des obstacles à la rénovation. Les taux d’emprunt à la hausse Selon les avis des observateurs, le taux d’emprunt français n’augmente pas par hasard. En effet, si l’on effectue une comparaison entre le taux d’emprunt d’État et le prix des obligations, l’on constaterait que la trajectoire dessinée par les courbes de ces deux rubriques emprunte des chemins opposés. Le prix des obligations de l’État français est à la baisse, tandis que le coût des intérêts de l’emprunt bondit de manière spectaculaire. Selon les spécialistes du domaine, cette situation est à l’image des « attaques appuyées sur les titres de la dette publique de notre pays ». Un rebond spectaculaire des coûts En une période d’un mois, le coût de l’emprunt d’État français à 10 ans a progressé de 0,45 point. Un effort remarquable comparé à l’augmentation enregistrée au sein des autres pays de la zone euro. La France a noté une forte progression entre la période du 2 au 30 janvier 2017. La rapidité de cette hausse de la dette publique de l’État a été telle que les taux d’intérêt sont passés de 0,66% à 1,11%. Pour les autres pays européens, la hausse a été moins conséquente. Par exemple pour l’Allemagne, l’évolution a été de 0,19 point. Les Pays-Bas ont enregistré une hausse de 0,26 point et l’Espagne a pris 0,33 point. Ainsi, d’une manière générale, la montée s’est effectuée de manière plutôt progressive pour le continent européen. Sauf pour l’Italie qui souffre encore d’un contexte politique, économique et financier assez perturbé. Pour ce pays, qui est tout de même compté parmi les plus grandes puissances d’Europe, la progression affichée a atteint 0,58 point.