2016 fut une année exceptionnelle pour le marché du crédit immobilier, les taux appliqués ayant été particulièrement bas, favorisant ainsi l’accès à la propriété aux Français. 2017 s’annonce de la même facture pour les établissements prêteurs, et ce, malgré une hausse inévitable des taux qui risque in fine de pénaliser les ménages aux revenus modestes. Une hausse prévisible, mais progressive des taux En janvier 2016, le taux moyen du prêt immobilier était de 2,15%, une valeur qui n’a cessé de baisser pour arriver à 1,31% en novembre et à 1,39% à la fin de l’année et se maintenir à ce niveau au début 2017. La remontée des taux pratiqués pour les crédits immobiliers sera cependant inévitable selon les experts du domaine. Sauf incidents exceptionnels, la hausse se fera toutefois en douceur et ne devrait pas tellement impacter le marché pendant au moins la première moitié de l’année. Les emprunteurs auront encore quelques mois pour tirer profit des taux immobiliers bas afin d’investir dans l’achat de biens immobiliers à crédit. Bien qu’ils s’accordent sur le fait que la hausse est obligatoire, les spécialistes ont toutefois des avis partagés sur l’ampleur de cette augmentation. Si ceux de l’observatoire Crédit Logement prévoient des taux moyens avoisinant le 1,75%, pour fin 2017, les courtiers misent sur des taux approchant le 1,8% à mi-2017 et qui friseront les 2% en décembre. Les ménages aux revenus modestes défavorisés L’année passée, les ménages français toutes catégories confondues ont eu la possibilité d’acquérir un bien immobilier grâce au niveau exceptionnellement bas des taux appliqués aux crédits immobiliers d’une part, et des prix raisonnables des biens en vente d’autre part. L’augmentation des taux immobiliers de cette année va rendre l’accès à la propriété plus complexe pour les familles aux revenus modestes. L’une des solutions qui pourraient leur permettre de rester sur le marché des crédits immobiliers est une baisse significative des prix des biens. En effet, il est évident que les établissements prêteurs et les banques continueront à miser sur les clients dont le profil d’emprunteur leur offre plus de sécurité pour les remboursements, pénalisant ainsi les acheteurs potentiels aux capacités d’emprunt relativement faibles.