Bien que très légère, une hausse a déjà été enregistrée au niveau des taux d’intérêt. Toutefois, certains profils bénéficient encore des taux bas. De nombreux facteurs semblent contribuer à la hausse des taux : le retour de l’inflation (bien que très peu ressenti), les marchés financiers qui restent assez tendus, ou encore le besoin de reconstitution de la marge des banques. Parallèlement, la Banque centrale européenne veut maintenir sa politique par rapport à l’abondance de liquidité à coût nul. Avec l’annonce des objectifs commerciaux plutôt ambitieux, les banques prévoient une meilleure productivité pour l’année 2017. Ce qui constitue un autre facteur en faveur de la montée progressive des taux d’intérêt des crédits qu’elles octroient durant l’année. Pour toutes les durées confondues, les taux moyens devraient atteindre les 1,65 à 1,75% jusqu’au 31 décembre 2017. Ces chiffres résultent des analyses effectuées par l’Observatoire du financement CSA/Crédit Logement. Toutefois, les projets concernant les projets logement des particuliers vont être moins atteints par les répercussions de cette hausse. Qui va subir l’évolution des taux ? Malgré les circonstances, la hausse des taux ne va pas toucher toutes les catégories d’emprunteur. Si certains vont se voir octroyer des crédits avec les nouveaux tarifs, d’autres vont pouvoir encore profiter du taux historiquement bas de leurs emprunts, et ce avec les mêmes délais de remboursement. Pour le secteur immobilier, les taux sont passés de 1,50 à 1,70% en deux ans pour la moyenne des crédits sur 20 ans. Avec un tel tarif, les assurances et les coûts de garanties ne sont pas encore compris. Et pourtant, avec la même durée, certains emprunteurs arrivent encore à obtenir des crédits à moins de 1% le taux d’intérêt. Selon un courtier d’une agence spécialisée dans le domaine du crédit immobilier, La plupart des banques sont prêtes à accorder des décotes allant jusqu’à 0,50% pour capter les clients à fort potentiel . Ainsi les taux les plus bas profitent aux ménages qui peuvent présenter un apport personnel assez conséquent pour balancer leur emprunt, ou encore à ceux qui disposent de revenus élevés. Concrètement, un crédit sur 20 ans à 0,95% sera attribué à un couple justifiant d’un revenu de 4.000 euros par mois et qui présente un apport de 65.000 euros. Une politique de fidélisation des clients Selon les propos d’un haut cadre d’un courtier immobilier, si les banques ne se pressent pas d’augmenter leurs tarifs, c’est pour jouer la politique de la fidélisation sur le long terme. En effet, tant que les clients peuvent emprunter à des coûts abordables, ils ne penseront jamais à aller dans un autre établissement. La faiblesse du taux immobilier est l’une des principales raisons qui maintiennent un client dans une agence. En ayant compris cela, les banques veillent à ce que la remontée des taux ne puisse pas trop se faire sentir auprès de leur clientèle. En plus, les établissements peuvent tirer profit des produits bancaires, tels que les assurances et les produits d’épargnes pour dégager des marges conséquentes. D’autre part, les fonds propres versés par les emprunteurs serviront de filet de sécurité à leur bilan.