Grâce aux taux bas et aux aides publiques, le nombre de logements neufs construits en France a augmenté de 10,4 % entre 2015 et 2016. Forte progression des mises en chantier en 2016 Malgré une décélération des nouvelles mises en chantier sur les 3 derniers mois de 2016, l’année a été faste avec 376.500 unités construites au total. Concernant les permis de construire, 453.200 ont été octroyés, soit une hausse de 14,2 %. La croissance a été inégale à travers la France. Elle a été la plus forte en Corse (+77,1 %), qui devance largement la région PACA (+22,9 %), ainsi que la Nouvelle-Aquitaine (+18,4 %), l’Occitanie (+17,2 %), la Bretagne (+15,5 %) et l’Ile-de-France (+12,7 %). À l’inverse, dans certaines zones, la construction de logements neufs a reculé ; c’est le cas du Grand Est (-2,9 %) ou de la Normandie (-1,3 %). Un dynamisme porté par le taux bas et les aides publiques Cette forte progression des ventes est principalement attribuée aux taux de crédit immobilier toujours très faibles. En effet, en décembre, malgré un début de remontée après près de deux années et demie de baisse, l’observatoire Crédit Logement/CSA estimait le taux moyen toutes durées confondues à 1,34 %. Grâce à ces conditions d’emprunt très favorables, davantage de Français ont pu concrétiser leur projet, comme le prouvent les chiffres du prêt à l’habitat. Après une croissance de près de 100 % en 2015, la production de nouveaux crédits a gagné 20 % supplémentaires sur un an, pour atteindre en novembre dernier le montant record de 258 milliards d’euros. Les dispositifs publics incitatifs aussi ont contribué à la reprise, notamment le dispositif de défiscalisation Pinel pour l’investissement locatif et la version assouplie du PTZ pour les primo-accédants. Les freins à la hausse des mises en chantier Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le volume de mises en chantier et de logements 2016 est revenu à son niveau de 2012, les années 2013 et 2014 ayant été marquées par un repli de l’investissement dû à l’encadrement des loyers. L’année dernière, le segment des logements en résidence et celui des logements ordinaires, lequel a été porté par les logements collectifs, ont progressé respectivement de 6,4 % (à 27.100 unités) et 10,7 % (349.300 unités). Cette évolution modérée, alors que le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est nettement amélioré, s’explique par le contexte économique atone et par les prix encore élevés. Ces facteurs incitent en effet les potentiels acquéreurs à la prudence, et aux vendeurs, à revoir leurs prétentions à la baisse. Pour les professionnels du marché, malgré le dynamisme du marché, l’heure n’est pas encore à une reprise classique.