2016 aura été une année de succès pour le secteur immobilier, grâce à la forte évolution du marché, aussi bien dans le neuf que dans l’ancien. La forte progression enregistrée par la filière immobilière durant ces dernières années a été principalement véhiculée par la compétitivité des taux d’emprunt immobilier. Ce qui a fait augmenter les ventes immobilières en 2016, que ce soit dans le secteur de l’ancien que dans le neuf. De son côté, le prêt à taux zéro connaît aussi un franc succès, libérant un maximum de pouvoir d’achat pour les acquéreurs. L’indicateur Markemetron aura prévu la vente de plus de 130.000 maison individuelle pour l’année 2016. Ce qui devrait réjouir les constructeurs immobiliers. En effet, en comparaison avec le bilan de 2015, ce chiffre affiche une progression de 17%. Toutefois, même avec un tel dynamisme, les volumes de ventes des années 2010 (à 160.600 ventes) et 2011 (à 143.300 ventes) sont encore loin devant. En outre, les tarifs immobiliers ont connu une hausse notable en Île-de-France, à cause de l’évolution de la demande. Ainsi, au cours du troisième trimestre 2016, la région parisienne a noté une hausse de 2,2% contre 1,5% en province selon les notaires. Une pérennité confirmée L’inflation connue par le secteur immobilier en 2016 n’a pas été homogène dans toutes les régions de l’Hexagone. En Île-de-France, la hausse a été plus ressentie au niveau du prix des appartements que pour celui des maisons (+2,6% contre +1,2%). Par contre, dans les régions, la tendance va dans le sens opposé, avec une évolution de 2,1% pour les maisons contre 0,3% pour les appartements. L’une comme l’autre, ces situations n’ont pas démotivé les acquéreurs dans leur projet d’achat immobilier grâce à l’accès aux diverses aides à l’accession à la propriété. Selon les suppositions du directeur général de Crédit Foncier, Bruno Deletré, la filière immobilière devrait, cette année, conserver la même dynamique qui a régné sur le secteur en 2016 : Les taux d’intérêt, en dépit d’une hausse qui devrait être progressive (jusqu’à 1,80 en fin d’année), resteront à des niveaux très faibles et continueront avec les dispositifs publics à soutenir le marché . Bruno Deletré En effet, une théorie qu’il confirme en se basant sur une hausse de 6% de la construction à quelques 404.000 logements et des 830.000 transactions immobilières dans le domaine de l’ancien. Ainsi, selon les prévisions les prix connaitront une hausse moyenne de 2,8%, avec une progression de 5% pour les marchés sous tension et une stabilisation des tarifs, voire une baisse des prix pour les marchés secondaires. Le dynamisme du secteur immobilier boosté par des leviers Certains dispositifs auront servi de levier efficace pour véhiculer le dynamisme de la filière immobilière ces dernières années. Ainsi, l’ancien n’a pas été le seul à bénéficier d’une conjoncture favorable, mais le neuf a aussi profité des effets de la loi Pinel sur les acquéreurs. Outre la législation, les banques ont aussi mis en avant leur dispositif de prêt à taux zéro pour inciter le primo accédant à contracter un crédit en vue d’un projet immobilier. Ainsi, les chiffres indiquent une hausse de 17,4% des réservations de logement en comparaison à la période octobre 2014 - septembre 2015 avec 118.400 réservations. Et en ce qui concerne le PTZ, l’activité des ménages modeste a été la plus ressentie vis-à-vis de ce type de prêt.