Après un record de baisse en novembre 2016, les taux immobiliers ont continué d’augmenter durant un semestre. Cette hausse s’est apparemment essoufflée car à partir du mois d’avril dernier, l’Observatoire Crédit Logement/CSA a connu une stabilité des taux avec une moyenne de 1,56%. Quoi qu’il en soit, le coût relatif au prêt immobilier est resté élevé, dégradant l’indicateur de solvabilité. Depuis deux années successives, les transactions immobilières ont connu une très forte expansion. Avec l’aide du dispositif Pinel ajoutée des offres attrayantes des banques grâce aux taux de prêt historiquement bas et au lancement du Prêt à taux zéro, le nombre d’acquisitions de logement ne cesse d’augmenter. La prévision d’une stabilité des taux pour les mois à venir, chiffrés à 1,56% en moyenne, optimisera davantage le secteur immobilier. Cependant, malgré cette stabilité, les foyers à revenus modestes risquent d’être pénalisés par la hausse du coût de crédit qui s’élève à 4,08 années de revenus. Loin de favoriser les emprunteurs, cela pourrait porter atteinte à leur solvabilité. Un taux de prêt moyen similaire à celui de juin 2016 L’Observatoire Crédit Logement/CSA a sorti ses chiffres pour le second semestre de 2017. Après sa hausse durant presque six mois, et un pic en février, les taux de crédits immobiliers semblent se stabiliser depuis le mois d’avril, avec un chiffre de 1,56% en moyenne. En comparant les taux de l’année dernière, ils sont actuellement à peu près semblables à ceux de juin 2016, toutes durées confondues, sauf pour les prêts de 25 ans dont le taux s’élève à 1,88% par rapport à 1,99% il y a un an. Nul doute que cette stabilité est un encouragement pour les jeunes emprunteurs ou pour les ménages à modestes revenus ainsi que les primo-accédants. D’autant plus que la durée moyenne du prêt s’est rallongée, à raison de 215 mois. À noter que le remboursement d’un crédit pour acquérir un immobilier ancien est de 229 mois, et celui d’un neuf dure 231 mois. En outre, les projets d’accession de logement sur une longue durée sont actuellement très plébiscités étant donné que le pourcentage des emprunts d’une durée supérieure à 20 ans est évalué à 57,3% en juin dernier. Le coût de crédit immobilier a augmenté au deuxième trimestre 2017 Selon les données communiquées récemment par L’Observatoire Crédit Logement/CSA, le coût relatif aux opérations de crédit s’élève à 4,08 années de revenus en juin 2017 malgré l’équilibre qui a été observé l’année dernière. En effet, il a augmenté de 0,18% en un an (3,90 années de revenus en juin 2016). Malgré une progression au niveau des apports personnels des ménages, qui représente 2,2% en glissement annuel pendant les six premiers mois de 2017, les emprunteurs risquent d’être désavantagés par cette hausse du coût de crédit. Les taux de prêt immobilier ne sont pas suffisants pour qualifier le recours au crédit de favorable. Il est essentiel de connaitre le coût correspondant au financement, notamment les frais d’assurance prêt, les frais de dossier et les frais annexes. Si ces derniers sont élevés alors que les ressources des débiteurs ne s’évoluent pas, l’indicateur de solvabilité s’en trouvera dégradé. À titre d’information, les revenus des ménages modestes ont augmenté de 1,2% seulement sur le premier semestre de 2017.