Au cours du premier semestre 2017, un essor du financement participatif est constaté sur le marché immobilier, et ce, malgré les risques présentés par cette solution d’investissement. Les sommes collectées par les plateformes de crowdfunding immobilier ont en effet cru de 20% sur un an. Cette progression est en partie tirée par la hausse du rendement moyen qui est passé à 9,7% sur les six premiers mois de l’année. Gros plans ! En collaboration avec Fundimmo, Hellocrowdfunding réalise une étude relative au financement participatif consacré à l’immobilier. Celle-ci révèle que le crowdfunding immobilier suscite l’intérêt de davantage d’investisseurs. De fait, les montants collectés sur les plateformes dédiées à un tel financement ont progression de 20% en glissement annuel. Sur les six premiers mois de l’année, les 22 acteurs du crowdfunding ont mobilisé 36 millions d’euros pour financer 85 projets (à comparer aux 63 projets financés sur le premier semestre 2016). Il faut reconnaître que le financement participatif présente certains atouts importants qui séduisent les investisseurs. Cette solution leur sert notamment des rémunérations avantageuses et leur offre, grâce à la mutualisation du financement, un ticket d’entrée réduit. Les investisseurs bénéficient d’un rendement annuel moyen de 9,7% au premier trimestre 2017 (contre 9,2% sur la même période de 2016). Une forte croissance inattendue Jérémie Benmoussa, co-fondateur et directeur général de Fundimmo, estime que : ce taux de croissance de la collecte sur les six premiers mois de 2017 est assez exceptionnel. Jérémie Benmoussa. Parallèlement, il souligne que : le marché a été moins actif qu’attendu dans un contexte d’élection présidentielle, de nombreux projets immobiliers étant alors en stand-by. Jérémie Benmoussa. Toutefois, le dynamisme reprend et promet de durer si l’on se réfère aux chiffres enregistrés à l’été et aux prévisions des spécialistes. Le directeur général de Fundimmo commente d’ailleurs que : pour l’ensemble de 2017, la collecte totale pourrait atteindre près de 90 millions d’euros, et pas loin de 180 à 200 projets financés de la sorte. Le directeur général de Fundimmo. Une certaine vigilance s’impose Si le crowdfunding offre aux investisseurs des avantages alléchants, il présente toutefois certains risques qu’il convient de prendre en compte. Si la personne désire investir en locatif, le placement n’est adossé à aucune garantie et les chances pour qu’elle perde la totalité des sommes qu’elle a injectées dans le projet sont bien réelles. D’ailleurs, le cas du groupe Terlat incite à la prudence. Ce promoteur immobilier français a fait en janvier dernier l’objet d’une procédure de redressement judiciaire après avoir financé plusieurs opérations à travers deux plateformes de financement participatif. C’est la raison pour laquelle les spécialistes invitent les investisseurs à ne confier que 10% de leur patrimoine au plus aux acteurs de crowdfunding.