On assiste en ce moment à un marché déséquilibré, qui ne garantit pas la réussite des reprises. Heureusement, quelques conseils sont disponibles.
Selon l’Association nationale pour la transmission d’entreprise Cédants et repreneurs d’affaires, il n’y aurait que 652 petites ou moyennes entreprises à reprendre pour une demande de 1.229 repreneurs.
Dans un marché très concurrentiel, il est nécessaire d’user des meilleures stratégies pour faire partie des gagnants.
Selon le témoignage d’Antoine Dewitte, un repreneur des fonds vibrants Iserco, une reprise demande une volonté farouche pendant toute l’année du « closing ». Le repreneur doit donner du sien, tant en énergie physique que morale.
D’après un autre témoignage, une reprise est un investissement à plein temps. Une fois la cible identifiée, le repreneur doit réussir une approche pour susciter l’intérêt des cédants.
Un expert comptable précise que cet aspect humain prend une place importante, au-delà de la problématique du prix. En effet, les cédants sont soucieux de la pérennité de l’entreprise et doivent être placés dans un environnement de confiance.
La raison de plusieurs échecs à la reprise serait située dans le fait que le repreneur ne maitrise pas le secteur. Par conséquent, il est important de choisir une filière dont on a l’expertise et des réseaux pour pouvoir l’enrichir.
Selon Victor-Emmanuel Minot, le taux d'endettement d’un LBO à cinq ans est de 75% tandis que son taux d’échec est de 80% si le repreneur est extérieur à l’entreprise. Le repreneur devra également convaincre le cédant à l’accompagner pour la transmission de son savoir-faire.
La période de trois mois est suffisante, bien qu’il faille prolonger dans certains cas. Une fois l’affaire conclue, le repreneur doit encore faire preuve d’humilité étant donné qu’entre le transfert juridique et le transfert de pouvoir il y a encore du chemin à faire.
Dans tout secteur, un repreneur ne doit pas se risquer à signer un contrat sans connaitre les aspects comptables et la valorisation de l’entreprise, notamment en sécurité des opérations et réduire le taux d'endettement.
Un professionnel pourra apporter un regard nouveau sur les points faibles de l’entreprise, tel que son positionnement ou sa concurrence. Cet audit pourra permettre de dégager les éléments négatifs et donner une vision objective de l’affaire.
Se faire aider ne représente que 3% à 4% du prix d’acquisition, ce qui est pourtant un gage important pour ne pas tomber sur une mauvaise affaire.
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.