Entre préjugés et tendances réelles, les différences entre hommes et femmes constituent un sujet d’étude et de préjugés intarissable. Mesdames sont plus impulsives et moins rationnelles ? Messieurs sont dépensiers et enfantins ? Le secteur immobilier ne fait pas exception à ce comparatif de comportements d’achats entre les sexes. L’Observatoire du Moral Immobilier, dirigé par le site d’annonces Logic-Immo, s’est récemment penché sur la question. Les hommes et les femmes cherchent-ils différemment leurs futurs biens immobiliers ? Existe-t-il un profil type d’acheteur ou d’acheteuse ? L’étude passe au crible toutes les idées reçues et démêle le vrai du faux. De quoi alimenter vos futures discussions sur les clichés homme/femme. Hommes et femmes, des différences dès la recherche du bien immobilier L’un des premières idées reçues dans le secteur immobilier est le fait que les hommes ont moins peur d’acheter. D’après le rapport de l’OMI, cette tendance est réelle. En effet, 45% des femmes interrogées avouent avoir des appréhensions quant à leur future acquisition et crédit immobilier, contre 27% des hommes seulement. En contrepartie, selon les préjugés, les femmes seraient plus enthousiastes dans leur recherche et éprouveraient plus de plaisir à parcourir les offres immobilières. Des préjugés infondés cette fois. Hommes et femmes considèrent majoritairement l’étape de recherche comme plaisante mais ce sont les hommes qui arrivent en tête avec 66% contre 60% pour les femmes. Un écart assez fiable, qui ne permet pas de tirer une réelle conclusion. Parallèlement, l’étude détermine qu’un tiers des acheteurs se sentent stressés par leurs recherches immobilière. Sur ce point, la différence entre hommes et femmes est plus marquée. 45% des femmes interrogées admettent en effet qu’il s’agit d’un exercice anxiogène contre 30% des hommes. D’après les résultats de l’Observatoire du Moral Immobilier, la recherche immobilière est donc un exercice plus agréable pour les hommes que pour les femmes, qui l’abordent avec moins de sérénité. Hommes et femmes ne cherchent pas leur futur bien immobilier de la même manière Si les hommes et les femmes ont un rapport à la recherche immobilière différent, cela pourrait venir du fait qu’ils ne recherchent pas le même type de bien. En effet, d’après les idées reçues, les femmes ne seraient prêtes à acheter qu’en cas de coup de cœur là où les hommes seraient moins exigeants. Une tendance vérifiée par l’étude, puisque 91% des femmes interrogées n’envisagent pas d’acheter un bien pour lequel elles n’ont pas eu le coup de cœur, contre 78% pour les hommes. Des résultats qui pourraient aussi être corrélés à une différence dans la perception de la future acquisition. Les hommes sont en effet plus pragmatiques dans leurs recherches et 29% évoquent d’abord la valeur d’un bien immobilier en termes d’investissement comme critère à prendre en compte avant de signer. Ces statistiques tombent à 19% chez les femmes qui considèrent à 38% que leur future maison est avant tout un cocon, un résultat qui n’est que de 21% pour les hommes. Le verdict de l’Observatoire confirme ainsi les idées reçues en ce qui concerne le choix du bien. Les hommes accordent une valeur moins sentimentale à leur future maison et sont plus facilement prêts à acheter sans être « entièrement séduits Hommes et femmes, deux attitudes face au prix d’achat d’un bien immobilier Qu’il s’agisse d’une priorité ou d’un facteur accessoire pour les acheteurs, un bien immobilier reste un investissement sur le long terme et un achat très important à l’échelle d’une vie. Le prix et les négociations qui l’entourent sont donc une part capitale du processus d’acquisition. Face aux questions d’argents, les femmes seraient plus souples et de manière générale plus disposées à faire des concessions ? Qu’il s’agisse du choix de la localisation géographique, des caractéristiques du bien ou de son prix, ce préjugé est faux. Au contraire, les femmes interrogées par l’Observatoire sont 22% à refuser tout compromis contre 16% des hommes. Enfin, même lorsqu’ils font preuve de souplesse, les futurs acheteurs restent frustrés par le prix des biens comparé à leur propre budget. Un sentiment partagé cette fois à part presque égales entre hommes (79%) et femmes (83%).